LG INFOS CONVOQUÉ EN JUSTICE PAR AFFI : L'ARTICLE INCRIMINÉ

Le martyr de Lida Kouassi
La France, les États-Unis et Affi complices
C’est reparti avec la même litanie : «atteinte à la sûreté de l’Etat». Un chef d’accusation générique qui sert d’alchimie au régime Ouattara aux fins de neutraliser les opposants. Moïse Lida Kouassi est en ce moment, dans les serres du régime sous ce fallacieux prétexte. Confiné à la tristement célèbre Dst, et soumis à la torture, il a fini par être «jeté» à la Maca. Sa situation n’émeut personne. Il a la réputation d’être un fidèle de Laurent Gbagbo. Un nom capable de provoquer des poussées d’urticaires chez les pourfendeurs. Dans le silence assourdissant, l’absence de réaction de certains groupements interroge. Pourquoi se murer dans un silence sépulcral alors que se joue là un déni de justice, une autocratie stalinienne ?
La France de Jaurès perd son âme
Commençons par l’ex-puissance tutélaire, la France. Héritière de la démocratie et des droits de l’Homme. En visite à Abidjan, les 17 et 18 juillet 2004,  le Président français François Hollande, non seulement a sacrifié sur l’autel des intérêts de son pays les centaines de prisonniers politiques détenus illégalement, en ignorant insidieusement leur sort. Mais surtout, il a poussé le cynisme au bout en déclarant, parlant du Fpi, que «ce parti, comme d’autres, s’ils veulent exister demain, doivent être présents aux élections». En troquant les droits de l’Homme contre les intérêts de la France, François Hollande a délivré un blanc-seing au régime Ouattara, pour poursuivre allègrement sa chasse aux pro-Gbagbo. Sinon, comment demander au Fpi, d’aller aux élections si les militants continuent d’être martyrisés. Certes, Lida Kouassi a été de ceux qui ont négocié sous le régime Gbagbo, la fermeture du 43e Bima. Avant que ce camp ne renaisse de ses cendres pour jouer le rôle qu’il a joué au Mali. Cela fait-il de lui, l’ennemi de la France ? On le sait, nos frères gaulois ont la rancune tenace. Ceci explique sûrement le silence des autorités françaises devant les dérives autoritaires du régime en place à Abidjan. Tout se passe comme si Ouattara a reçu le feu vert de Paris pour écrabouiller l’opposition. Au moment même où cette opposition est invitée à saisir la main tendue. Dans un gant de fer.
La duplicité des États-Unis
Ce plaidoyer de Terence McCulley, ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, s’est matérialisé par une récente déclaration. «Une élection présidentielle paisible et inclusive l’année prochaine, pense-t-il, sera un important baromètre pour la maturité de la démocratie ivoirienne, et un test de stabilité pour les institutions qui fondent le pays.  Cependant, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis, les élections à elles-seules ne font pas progresser le dialogue national sur la nature et le futur de notre démocratie.  Ce processus nécessite l’implication active de citoyens engagés, une société civile dynamique ainsi qu’un engagement de tous les partis politiques à travailler ensemble dans un esprit de compromis dans l’intérêt supérieur de la nation». Puis, il poursuit, «à cet effet, j’ai été encouragé au cours de ces derniers jours, en Côte d’Ivoire par la loi proposée par le gouvernement d’élargir le Bureau exécutif de la Commission électorale indépendante (Cei) de six à neuf membres démontrant son engagement à assurer une participation large à une institution chargée de veiller à une élection inclusive, transparente et crédible en 2015.  J’encourage l’Assemblée nationale à se réunir rapidement pour voter la loi et permettre sa mise en œuvre, de sorte à ce qu’une Cei inclusive puisse reprendre son travail sur les importantes questions de préparation pour que les Ivoiriens puissent exercer pacifiquement leurs droits démocratiques en octobre prochain. De même, je conseille à l’opposition d’accepter la main tendue de la coalition au pouvoir et de retourner jouer pleinement sa partition au sein de la Cei, de sorte à ce que les voix de tous les Ivoiriens y soient représentées». Peut-on faire cette invite et rester silencieux lorsque, mu par des réflexes hitlériens, le régime use de stratagèmes pour arrêter des cadres de l’opposition qui ne le caresse pas dans le sens du poil ? Combien sont-ils ceux qui ont été accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat et qui ont été acquittés, faute de preuves suffisantes ? L’exemple des onze (11) officiers de la police qui ont bénéficié d’un «non-lieu» est révélateur de la vacuité des accusations que le régime Ouattara porte à l’encontre des personnalités, civiles et militaires, qui ont collaboré avec le défunt régime. Dès lors, les Etats-Unis qui viennent d’envoyer un message clair, une fin de non recevoir, aux chefs d’Etat prêts à modifier les constitutions pour rester indéfiniment au pouvoir, ne sauraient regarder avec un œil complice, cette autre dérive.
L’attitude d’Affi est inacceptable
Malheureusement, leur attitude est à l’image de celle des dirigeants actuels du Front populaire ivoirien. Qui ont fait le choix de la mollesse. S’ils ne font pas le jeu de Ouattara. Il aura fallu attendre 4 jours pour que le Fpi rende public un communiqué laconique. Pour «s’inquiéter pour la vie du camarade Moïse Lida Kouassi; dénoncer avec la dernière énergie l’intensification du harcèlement contre ses militants à l’approche des élections générales de 2015; condamner les actes récurrents d’enlèvement et de torture contraires aux pratiques d’un Etat moderne et démocratique; et exiger la libération, sans condition, du camarade Moïse Lida Kouassi». La teneur est conforme à la philosophie du parti. User des moyens légaux pour revendiquer. Mais ici, le temps mis pour pondre la déclaration dénote du peu d’intérêt accordé au dossier Lida. Et qui montre s’il en était besoin, un combat d’arrière-garde. Tirer profit des malheurs de l’adversaire. Une inimité Lida-Affi qui date du putsch manqué de 2002. Alors qu’il était à Yamoussoukro, le 18 septembre 2002, Pascal Affi, alors Premier ministre, a assisté de loin au chaos sécuritaire dans la ville d’Abidjan. Une ville soumise à feu et à sang par une horde de rebelles qui voulait opérer un changement de régime de façon anticonstitutionnelle. Lorsqu’il a regagné par la route le lendemain, la capitale économique, Pascal Affi a reproché à Lida Kouassi d’avoir pris des «décisions importantes», comme l’état d’urgence, les couvre-feux, en dehors de ses prérogatives. Et que ces mesures revenaient au Premier ministre qu’il était. Lida a beau dire avoir agi pour parer à l’urgence, Affi N’Guessan n’a pas gardé non moins une dent contre son ministre de la Défense. Si c’est ce vieux conflit qui a altéré le jugement d’Affi, autant conclure que de le Fpi est dans de mauvaises mains.
Car on ne peut gérer des hommes avec la rancune. Sans s’élever au-dessus des contingences. Affi qui discutait dans l’après-midi du 24 octobre, avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone, avait-il l’information de l’arrestation de Lida, le matin du 24, à 9h ? D’aucuns ont dit qu’il le savait. Si tel est le cas, ne pas évoquer l’arrestation grossièrement arbitraire de son camarade de parti, est inacceptable. Avant lui, Laurent Gbagbo est parvenu à faire libérer Alphonse Douati des mains de la junte militaire, en tapant du poing sur la table. Mao Tsé Toung et Chen Kai Check, ont tu leurs divergences en pleine guerre civile pour bouter hors du territoire chinois l’envahisseur japonais. Lorsqu’on est prompt à décrier la passation des marchés de gré à gré du régime Ouattara, on n’a aucune excuse lorsqu’on réagit 72 heures, voire plus, à l’arrestation arbitraire d’un camarade du parti, fut-il un adversaire. Cette attitude se détache de l’idéologie socialiste. En France, les frondeurs contre le duo Hollande-Valls ne jure pas leur perte. Au propre comme au figuré. Leur divergence n’est que idéologique. Dommage que sous les tropiques, on n’arrive pas à faire le distinguo entre le désaccord politique et la haine rasoir.
Tché Bi Tché
tbt552@yahoo.fr
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