Le FPI reclame la liberation de tous les autres prisonniers
Dr Richard Kodjo, secrétaire général par Interim
du Fpi :
«Nous demandons la libération sans condition de tous les
prisonniers politiques»
Le secrétaire général par intérim du Fpi s’est prononcé hier à chaud sur la
liberté provisoire accordée aux pro-Gbagbo.
N.V.: Monsieur le secrétaire général, des personnalités proches du président Laurent Gbagbo ont bénéficié, hier, d’une liberté provisoire. Comment réagissez-vous à la libération de vos camarades ?
Richard Kodjo: Merci, nous avons appris comme vous, la libération des prisonniers, dont le président Pascal Affi N’Guessan, le premier vice-président Abou Drahamane Sangaré, Alphonse Douati et Koua Justin, incarcéré tout récemment. Le premier sentiment qui nous anime est un sentiment de satisfaction. Vous conviendrez avec moi qu’il y a de quoi être heureux de voir des camarades, emprisonnés depuis plus de deux ans, retrouver leur famille et leurs proches. Nous disons merci à la justice qui a accordé cette liberté provisoire. N’oublions pas que c’est une liberté provisoire. Ce qui veut dire que la procédure n’est pas terminée. Mais nous disons que la majorité des personnes détenues après le 11 avril 2011 sont des prisonniers politiques et, par conséquent, il faut un acte fort de la part du gouvernement au plus haut niveau pour la libération totale et sans condition de tous les prisonniers politiques. Selon nous, c’est la voie royale pour s’engager dans l’apaisement et la réconciliation nationale. Je crois avoir déjà dit que la prison et la démocratie sont antinomiques. Les standards de la démocratie ne s’accommodent pas de prisonniers d’opinion ou de prisonniers politiques. Et comme M. Ouattara a été installé pour, selon ses parrains, réinitialiser la démocratie en Côte d’Ivoire, nous pensons que la voie royale pour s’engager dans la démocratie est de libérer sans condition les prisonniers politiques.
N.V.: Considérez-vous cette libération comme un acte politique ou un acte judicaire ?
R.K.: La libération de nos camarades telle qu’intervenue est un acte judiciaire. Ce n’est pas une décision politique, même si nous savons que, sous un régime dictatorial, la justice n’est pas libre. La décision prise n’arrête pas la procédure. C’est une décision des autorités judiciaires. D’un point de vue politique, nous disons que c’est insuffisant. C’est un acte politique qui a fait d’eux des prisonniers, c’est un acte politique qui devrait les libérer. Nous attendons un acte fort qui permet la libération de tous les prisonniers et sans condition.
N.V.: Pensez-vous que c’est un pas vers la décrispation ?
R.K.: C’est un petit pas vers la décrispation. La voie royale pour l’apaisement et la réconciliation est la libération sans condition de tous les prisonniers politiques. En démocratie, le citoyen ne doit pas être emprisonné pour ce qu’il dit ou ce qu’il pense. Que Ouattara libère les prisonniers politiques. Il ne sera pas le premier ou dernier à le faire.
N.V.: Après cette liberté provisoire accordée à vos camarades, le Fpi va-t-il retrouver la table du dialogue ?
R.K.: Il faut vous rappeler les conditions que nous avons posées avant de reprendre les discussions avec le gouvernement. Le régime avait arrêté Koua Justin (ndlr : le secrétaire national de la jeunesse du Fpi) qui est un de nos négociateurs. Nous avons rappelé et dénoncé les arrestations dans nos rangs chaque fois que le pouvoir nous invitait à la négociation. Et nous avons demandé la libération de nos camarades arrêtés et l’application des points d’accord obtenus lors des précédentes discussions. C’est un ensemble de conditions que nous avons posées. Nous ne sommes pas rigides. Nous allons nous réunir dans un proche avenir pour nous prononcer sur la reprise ou pas du dialogue politique. La libération de nos camarades est encourageante, même si c’est un petit pas qui a été fait dans le sens de la décrispation.
Propos recueillis par
Jean Khalil Sella
N.V.: Monsieur le secrétaire général, des personnalités proches du président Laurent Gbagbo ont bénéficié, hier, d’une liberté provisoire. Comment réagissez-vous à la libération de vos camarades ?
Richard Kodjo: Merci, nous avons appris comme vous, la libération des prisonniers, dont le président Pascal Affi N’Guessan, le premier vice-président Abou Drahamane Sangaré, Alphonse Douati et Koua Justin, incarcéré tout récemment. Le premier sentiment qui nous anime est un sentiment de satisfaction. Vous conviendrez avec moi qu’il y a de quoi être heureux de voir des camarades, emprisonnés depuis plus de deux ans, retrouver leur famille et leurs proches. Nous disons merci à la justice qui a accordé cette liberté provisoire. N’oublions pas que c’est une liberté provisoire. Ce qui veut dire que la procédure n’est pas terminée. Mais nous disons que la majorité des personnes détenues après le 11 avril 2011 sont des prisonniers politiques et, par conséquent, il faut un acte fort de la part du gouvernement au plus haut niveau pour la libération totale et sans condition de tous les prisonniers politiques. Selon nous, c’est la voie royale pour s’engager dans l’apaisement et la réconciliation nationale. Je crois avoir déjà dit que la prison et la démocratie sont antinomiques. Les standards de la démocratie ne s’accommodent pas de prisonniers d’opinion ou de prisonniers politiques. Et comme M. Ouattara a été installé pour, selon ses parrains, réinitialiser la démocratie en Côte d’Ivoire, nous pensons que la voie royale pour s’engager dans la démocratie est de libérer sans condition les prisonniers politiques.
N.V.: Considérez-vous cette libération comme un acte politique ou un acte judicaire ?
R.K.: La libération de nos camarades telle qu’intervenue est un acte judiciaire. Ce n’est pas une décision politique, même si nous savons que, sous un régime dictatorial, la justice n’est pas libre. La décision prise n’arrête pas la procédure. C’est une décision des autorités judiciaires. D’un point de vue politique, nous disons que c’est insuffisant. C’est un acte politique qui a fait d’eux des prisonniers, c’est un acte politique qui devrait les libérer. Nous attendons un acte fort qui permet la libération de tous les prisonniers et sans condition.
N.V.: Pensez-vous que c’est un pas vers la décrispation ?
R.K.: C’est un petit pas vers la décrispation. La voie royale pour l’apaisement et la réconciliation est la libération sans condition de tous les prisonniers politiques. En démocratie, le citoyen ne doit pas être emprisonné pour ce qu’il dit ou ce qu’il pense. Que Ouattara libère les prisonniers politiques. Il ne sera pas le premier ou dernier à le faire.
N.V.: Après cette liberté provisoire accordée à vos camarades, le Fpi va-t-il retrouver la table du dialogue ?
R.K.: Il faut vous rappeler les conditions que nous avons posées avant de reprendre les discussions avec le gouvernement. Le régime avait arrêté Koua Justin (ndlr : le secrétaire national de la jeunesse du Fpi) qui est un de nos négociateurs. Nous avons rappelé et dénoncé les arrestations dans nos rangs chaque fois que le pouvoir nous invitait à la négociation. Et nous avons demandé la libération de nos camarades arrêtés et l’application des points d’accord obtenus lors des précédentes discussions. C’est un ensemble de conditions que nous avons posées. Nous ne sommes pas rigides. Nous allons nous réunir dans un proche avenir pour nous prononcer sur la reprise ou pas du dialogue politique. La libération de nos camarades est encourageante, même si c’est un petit pas qui a été fait dans le sens de la décrispation.
Propos recueillis par
Jean Khalil Sella
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