Interview de Kouame Kouakou dit OK le vieux lion,ex No2 de la FESCI 98-2001

Interview de kouame kouakou dit ok le vieux lion paru dans le journal le temps du vendredi 02 Aout 2013


1-Pourquoi ce long silence
Permettez-moi, avant tout propos de vous adressez mes remerciements pour l’occasion que vous me donnez de pouvoir m’exprimer à travers votre journal. Merci monsieur.
Nous profitons de cette occasion, pour rendre un hommage mérité à tous nos camarades, ainsi que tous ces anonymes tombés au cours des évènements survenus dans notre pays. A leurs familles respectives, nous leur exprimons nos sincères condoléances. A tous ceux et celles qui battent le pavé partout dans le monde et maintiennent vivante la flamme de la lutte, nous leur disons merci et les encourageons. A tous nos camarades emprisonnés, nous voudrons leur exprimer nos encouragements et notre soutien. Sachez que malgré l’adversité nous allons triompher. A la direction de notre parti le Fpi, nous lui disons bravo pour la vision et la conduite de la lutte.
Pour en revenir à votre question, sachez qu’après les événements tragiques, douloureux et traumatisants qu’a connu notre pays, il était bon pour nous, de nous concentrer pour faire tout le bilan. C’est-à dire faire la critique et l’autocritique. Par exemple qu’est ce qui n’a pas marché? À quels niveaux situer les responsabilités. En un mot comprendre ce qui nous est arrivé pour mieux entrevoir les perspectives. Nous avons donc mis tout ce temps à profit pour réfléchir mais aussi chercher à comprendre le fonctionnement de l’impérialisme.
Aujourd’hui nous avons compris beaucoup de choses qui vont nous servir pour les luttes futures. Ainsi nous savons que le combat contre l’impérialisme est d’actualité et doit être mené avec âpreté et détermination. De même nous constatons que, lorsque, le monde occidental est en crise, il devient très violent et ne s’embarrasse point de fioritures pour faire des guerres et chercher à imposer leurs pions au mépris des règles démocratiques. C’est le retour de la colonisation. Nous pensons que la lutte pour notre souveraineté pleine et entière doit continuer. Enfin comme vous le savez nous n’aimons pas trop nous étaler dans la presse. A notre avis l’homme politique ne doit parler que quand c’est nécessaire et surtout important. D’ailleurs, nos camarades assurent bien le service, alors pourquoi vouloir coûte que coûte parler si c’est pour se répéter.Vous savez, la lutte, ce n’est pas le populisme et parfois il est sage de ne pas parler.

2-Où vous vous cachez ?

Non, nous ne nous cachons pas. A la suite de l’arrestation le 11 avril 2011 du Président Laurent
Gbagbo, avec la vague de violences qui s’est abattue sur ses partisans, nous avons dû à notre corps défendant quitter notre pays pour le Ghana afin de préserver notre vie. Nous vous rappelons si vous ne le savez pas, qu’après la chute du Président Laurent Gbagbo, une cohorte de rebelles armés de kalachnikov et de 12/7 dirigés par Morou Ouattara est allée chez  nous pour nous assassiner. Ils ont veillé deux jours sur notre maison espérant nous avoir, mais heureusement nous, n’y étions plus. Nous nous sommes exilés donc volontairement au Ghana où nous vivons et participons pleinement à la vie de notre formation politique à travers la coordination du Fpi en exil que dirige le ministre Assoa Adou. Nous ne sommes donc pas cachés ; peut-être que nous sommes discrets. C’est tout ; mais c’est notre nature. Le populisme n’est pas notre fort.

3- Le régime vous accuse de préparer un coup d’Etat
Nous sommes disciples du Président Laurent Gbagbo. Et donc nous sommes  pour la force des arguments et non la force des armes. De plus, le parti politique auquel nous appartenons n’est pas un abonné aux coups d’Etat. Et a toujours revendiqué la voie démocratique pour la prise de pouvoir. Nous nous inscrivons dans cette voie. Mais nous comprenons l’état d’âme du régime. En effet d’après un adage : «qui tue par l’épée pérrira par l’épée». Alors comme ils sont arrivés par coup d’état, ils en ont la psychose et pensent que les autres vont faire comme eux. Non messieurs, nous «c’est asseyons nous et discutons». En outre de quels moyens disposons-nous pour financer un coup d’état vu que tous nos comptes et avoirs sont gelés ? Et ’ils viennent de mettre sous sequestre tous nos biens dépuis quelques temps. Soyons sérieux, le régime devrait plutôt chercher ses agresseurs ailleurs. Il gagnerait à régler la situation des ex-combattants qui sèment la terreur sur le territoire ivoirien.

4-Pourquoi ne revenez-vous au pays ?
C’est volontairement et en toute responsabilité, que nous avons quitté notre cher pays pour l’exil en raison de la situation d’insécurité généralisée, avec son lot d’exécutions extrajudiciaires, d’assassinats, d’arrestations et détentions arbitraires. C’est vrai que l’exil n’est pas facile, mais nous préférons de loin cette situation qui préserve notre intégrité physique plutôt que d’être tué par des chasseurs dozos. Sachez que la Côte d’Ivoire est notre pays et notre mère patrie, au moment opportun et avec l’aide de Dieu tout puissant nous y reviendrons.
La Côte d’ivoire est notre pays à tous, nous reviendrons lorsque l’état de droit y règnera, lorsque les arrestations arbitraires, les tueries abusives, les assassinats cesseront et qu’on obtiendra la libération de nos camarades et de nos biens.

5-Ouattara vous invite à rentrer
C’est simple de le dire, mais quels sont les actes qu’il pose dans ce sens ? Aucun, bien au contraire chaque jour que Dieu fait, il parcourt la sous-région pour nous traquer et chercher à nous extrader au mépris de notre statut et de toutes règles de droit. Ces actes trahissent sa parole et seuls les imbéciles peuvent avoir foi en la parole de M. Ouattara.
 
6-Quelles sont vos conditions pour revenir ?
Etre partisan du Président Laurent Gbagbo aujourd’hui est devenu un crime de lèse-majesté en Côte d’Ivoire, bafouant ainsi les principes sacro-saints de la démocratie.
Le pays reste divisé entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara, qui se regardent en chiens de faïence. Seul le dialogue politique vrai peut conduire au déblocage de la crise ivoirienne. Il faut créer les conditions d’une réconciliation vraie qui garantisse le retour de tous les exilés.

7- Un mot sur la réconciliation
La réconciliation est un processus de rétablissement des équilibres et des harmonies au sein de la Nation. C’est une étape absolument nécessaire pour notre pays après la crise militaro-politique de ces dernières années. L’introduction des armes dans le jeu politique en 2002 a fait basculer le pays dans un cycle sans fin de violences et sapé les fondements de la nation Ivoirienne. Pour reconstruire la Cote d’Ivoire nous n’avons pas d’autres choix que de nous réconcilier. Et pour arriver à une vraie réconciliation, il faut une démarche honnête et sincère. La question fondamentale est de savoir si les conditions d’une véritable réconciliation sincère sont reunies ? Je pense que non. Dès lors il faut les créer et non faire de la réconciliation une  propagande médiatico-politique vide, telle que le régime actuel le fait. Il n’y a pas de réconciliation, parce que le pouvoir n’en a cure.

8-Que faut-il faire pour réconcilier les Ivoiriens ?
Pour nous, Il ya trois étapes :
D’abord identifier les acteurs de la réconciliation: Qui se réconcilient ? Il ya d’un coté le camp des vaincus ou les pro-Gbagbo et de l’autre le camp des vainqueurs ou pro-Ouattara. Or le leader du camp Gbagbo ; le Président Laurent Gbagbo a été déporté dépuis novembre 2011 à la Haye par le régime et ses soutiens internationaux.
Dans ce cas, comment envisager une réconciliation vraie dans ce pays ? Soyons honnêtes peut-on réconcilier les Ivoiriens sans un acteur majeur, sans le leader du camp des vaincus, le Président Laurent Gbagbo ? Nous pensons que non. C’est pourquoi nous avons toujours pensé que la décision de déportation du Président Laurent Gbagbo a été un coup de semonce porté à la réconciliation.
Cet acte prouve nettement que le régime parle de réconciliation sans le vouloir. Sinon à notre avis on ne peut pas rechercher la réconciliation et déporter le Président Laurent Gbagbo. Nous le redisons, une vraie réconciliation, sincère et honnête, souhaitée, dans ce pays nécessite absolument la présence du Président Laurent Gbagbo. Ceux qui ont pensé ou pensent le contraire se trompent. Il ne saurait avoir de réconciliation en Côte d’Ivoire avec le Président Laurent Gbagbo à la Haye. Que cela se sache clairement et sans ambages.
Ensuite il faut sortir de la logique d’enfer instaurée par le régime actuel pour créer un climat général d’apaisement. Que constatons-nous aujourd’hui ? Les violations des domiciles sont monnaie courante, les exécutions sommaires et extrajudiciaires ont atteint un degré de banalisation insoupçonné. Les manifestations publiques de l’opposition sont systématiquement réprimées. La Côte d’Ivoire est devenue un far-West. Il faut vraiment mettre fin à cette situation d’insécurité généralisée et de psychose. Et cela passe nécessairement par la sécurisation complète du territoire, des biens et des personnes. C’est- à- dire? : Le désarmement, la démobilisation et l’encasernement de tous les ex-rebelles et combattants appelés pompeusement Frci et leurs supplétifs dozos qui se substituent injustement aux forces de sécurité et à l’administration judiciaire. Mettre fin à l’impunité des forces pro-Ouattara et à la pratique de la justice sélective dite «justice des vainqueurs». Restaurer l’état de droit et la démocratie en Côte d’Ivoire en permettant aux partis politiques de l’opposition d’exercer librement leurs activités.
Enfin il n’y a jamais eu, et il ne saurait jamais avoir de réconciliation par procuration et par contumace. Les personnes à réconcilier, doivent être toutes présentes sur le territoire national et libres pour se parler franchement. Or ce n’est pas le cas. C’est pourquoi pour nous, il faut créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale par l’arrêt des poursuites et l’annulation de tous les mandats d’arrêt. Ces mandats d’arrêt ont été lancés par le régime Ouattara de façon fantaisiste avec pour seul but de neutraliser tous les opposants susceptibles de créer la contradiction démocratique dans le débat politique ivoirien. La libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires d’une part, et d’autre part,  favoriser le retour de tous les exilés. L’amnistie générale des civils et militaires arrêtés ou jugés. Cette mesure en n’en point douter va créer un apaisement général au sein des populations. Et va booster considérablement la réconciliation nationale tant souhaitée.
Faute de quoi, nous craignons fort que le navire ivoire ne coule droit dans l’abime des fonds marins.

.9-Des Ivoiriens soutiennent que la réconciliation est un leurre…
Oui et ils n’ont pas tort, car c’est ce que le pouvoir Ouattara nous laisse penser. Une réconciliation se fait entre deux ou plusieurs personnes qui, à un certain moment donné ont été en conflit, et pour que la discussion qui puisse aboutir à la réconciliation se fasse, il est impérieux que les protagonistes se retrouvent. Alors qu’ici ce n’est pas le cas, le Président Laurent GBAGBO, le chef incontesté de l’autre bord et plusieurs de ses collaborateurs et dirigeants de son parti sont emprisonnés, ou en exil, des domiciles occupés, des biens saisis, des personnes proches du Président Laurent GBAGBO ou supposées tels sont incarcérés sans jugement quand, elles ne sont pas carrément assassinées. Les populations Ivoiriennes, notamment celles de l’Ouest sont chassées de leurs terres, leurs plantations occupées par des étrangers, il ya des licenciements abusifs et des recrutements sur la base ethnique, ce que le chef de l’état à lui-même appelé le rattrape ethnique, et la longue liste de brimades contre les Ivoiriens en général et les partisans du Président Laurent GBAGBO en particulier n’est pas exhaustive. Devant une telle situation voulue et occasionnée par le pouvoir en place, les Ivoiriens sont dans le vrai en pensant que la réconciliation est un leurre, de la poudre aux yeux.

10-Peut- il avoir la réconciliation sans la justice ?
Non, la justice en elle-même est source d’apaisement pour les victimes et affligées, mais aussi de régulation de la paix sociale pour les populations. Mais je parle bien d’une justice équitable, pas de la justice des vainqueurs ou même de la grave injustice que nous sommes donnés de voir avec le régime d’Abidjan. Cela dit, lorsque les hommes se surpassent et veulent aller de l’avant, malgré leurs douleurs et leurs rancœurs, ils peuvent pardonner. Toutefois que les responsabilités soient situées et les différents torts reconnus. Il n’y a qu’à se référer à ce qui s’est passé en Afrique du Sud à la fin de l’apartheid et au lendemain de l’élection de Nelson Mandela. L’homme est capable de dépassement de soi pourvu qu’on ne se moque pas de sa douleur, ce que fait malheureusement le régime de monsieur Ouattara.

11-D’aucuns soutiennent que Charles Konan Banny a échoué
Moi je ne sais même pas s’il a commencé à travailler.

12-Un autre débat fait rage en ce moment en Côte d’Ivoire c’est la nationalité…
Oui, alors que cela ne devrait pas être le cas, préoccupé que les Ivoiriens sont en ce moment par l’insécurité, la cherté de la vie, les licenciements abusifs, la grande fracure sociale qui appelle une vraie réconciliation. C’est à ces préoccupations que monsieur Ouattara devrait donner des réponses, que dis-je des solutions idoines, mais non, il se précipite sur les questions de nationalité et de foncier rural, dans cette situation délétère et explosive pour notre pays. Ce monsieur nous confirme de plus en plus que nous avions raison de douter de lui et de le rejeter. Il est en mission commandée. Tout en réaffirmant notre vision d’une Cote d'Ivoire unie, sociale, multiethnique, multiraciale et panafricaniste nous disons à Monsieur Alassane D. OUATTARA que nous n'accepterons pas les manipulations politiciennes et l’instrumentalisation qu'il veut faire de la question de la nationalité Ivoirienne à travers son projet de réforme
13-A quoi répond cette naturalisation massive des étrangers ?
 Ouattara veut satisfaire ses amis chocolatiers et autres alliés qui l’ont aidé à arriver au pouvoir. Il est à noter que dépuis un certain temps, les Ivoiriens se détournent de plus en plus du cacao au profit de l’hévéa dont nous sommes désormais 1er producteur Africain, et du palmier à huile beaucoup plus rentables, ce qui n’est pas fait pour arranger ces chocolatiers. Alors, pour trouver la solution à ce problème ils ont convenu qu’il fallait fabriquer des Ivoiriens. La nationalité étant étroitement liée au foncier rural, ces nouveaux Ivoiriens seront automatiquement des propriétaires terriens à qui on va imposer de continuer la poursuite de la cacaoculture pour le bonheur des chocolatiers et des multinationales du secteur. Mais il y a aussi le cas des nombreux étrangers, qui ont loué des terres pour les cultures du café et du cacao mais aussi, ceux qui se sont déjà accaparés les plantations des Ivoiriens  qui ont fuir leurs zones, du fait de la guerre. Ceux-ci deviendraient automatiquement les propriétaires des terres et plantations qui ne leur appartiennent pas au plaisir de monsieur Ouattara et de ses copains. De plus en perspective de l’election présidentielle de 2015 Ouattara veut à travers cette réforme se constituer un electorat sûr et certain.

 14-D’aucuns soutiennent que  cette naturalisation massive à un but électoraliste…
Oui, c’est une autre des raisons de l’acharnement de Ouattara sur la nationalité Ivoirienne. Dans l’optique de se maintenir coûte que coûte à la tête du pouvoir qu’il a usurpé, Ouattara, se sachant découvert et vomi par les Ivoiriens et surtout par plusieurs de ses propres partisans qu’il a pu tromper, veut se fabriquer un électorat dévoué et docile. En effet pour être sûr de remporter l’élection présidentielle de 2015, sans rien devoir à ses alliés du RHDP, Ouattara veut récupérer politiquement le désir compréhensible de la part de certains étrangers  de prendre la nationalité ivoirienne, pour s’en faire le « champion défenseur » et se constituer à peu de frais un électorat massif et captif. Mieux, il veut transformer tous les étrangers de la sous-région, en ivoiriens, avant la prochaine échéance électorale.

15-On dit également que tous ceux qui sont nés avant 1960 sont d’office ivoirien…
Faux, En effet, avant le 7 août 1960, les ressortissants de l'AOF (Afrique Occidentale Française) étaient juridiquement, des sujets de l'empire français et des citoyens français pour certains. Sous la IVème république, ils sont devenus citoyens de l'Union française puis sous la Vème république, citoyens de la Communauté franco-africaine. Ils n’avaient pas la nationalité française. Ces personnes, qui se retrouvaient en Côte d’Ivoire au moment de son accession à l’indépendance, avaient bien un territoire colonial d’origine et de rattachement. En outre, leurs territoires d’origine ont accédé à l’indépendance pratiquement dans la même période que la Côte d’Ivoire, parfois même avant. Concernant l’AOF, un seul territoire a pris son indépendance après celle de la Côte d’Ivoire intervenue le 7 août 1960, c’est la Mauritanie, le 28 novembre 1960. Tous les autres territoires le sont devenus avant la Côte d’Ivoire : le Sénégal et le Mali, le 20 juin 1960 ; le Dahomey (Bénin), le 1er août 1960 ; le Niger, le 3 août 1960 ; la Haute-Volta (Burkina Faso), le 5 août 1960 et le Togo (27 avril). A ces pays on pourrait ajouter, la Guinée (2 octobre 1958). Par conséquent l’argument selon lequel, les étrangers présents en Côte d’Ivoire, étaient ressortissants de territoires non étatiques et indépendants, n’est pas juste. Ainsi, les personnes d’origine malienne, guinéenne, voltaïque, nigérienne, française, dahoméenne…, résidant en Côte d’Ivoire avant 1960, avaient juridiquement la nationalité de leur pays d’origine, et cette qualité qui s’attache à leur personne, ne disparaît pas du seul fait qu’ils résident en Côte d’Ivoire, et du seul fait que ce pays, autrefois colonie française, est devenu indépendant.
Mieux, pour permettre aux étrangers ou à leurs descendants de bénéficier de notre nationalité, des dispositions sont prevues par le code de nationalite. Celles- ci ont été ameliorées  récemment par le Président Laurent Gbagbo, suite à l’adoption des textes suivants : la loi n° 2004-663 du 17 décembre 2004, portant dispositions spéciales en matière de naturalisation ; la décision n° 2005-03/PR du 15 juillet 2005 relative au code de la nationalité ; la décision 2005-04/PR du 15 juillet 2005, portant disposition spéciales en matière de naturalisation ; la décision n° 2005-05/PR du 29 août 2005, relative à l’identification des personnes et au séjour des étrangers en Côte d’Ivoire ; la décision n°2005-09/PR du 29 août 2005, modifiant la décision 2005-03/PR et la loi du 17 décembre 2004 ; la Décision n° 2005-10/PR du 29 août 2005, modifiant la décision n° 2005-04/PR du 15 juillet 2005.
On peut donc comprendre que le Rdr pose le problème en termes de naturalisation et on discutera sur la base des lois qui existent, de ce qui se fait ailleurs et de ce qui a été déjà fait par nos dirigeants y compris les présidents Bedié et Laurent GBAGBO, mais qu’on ne nous parle pas de créer des Ivoiriens d’origine. Cela serait soit de la mauvaise foi, soit une méconnaissance criarde des lois et même de l’histoire de la CI. Et ceci est inacceptable et porteur de gènes confligènes beaucoup plus graves.

16-N’est-ce pas une violation du code de nationalité ?

Bien sur que si, puisque le code de nationalité a déjà prévu comment naturaliser les étrangers qui veulent devenir Ivoiriens et la technique du Rdr soutenue par monsieur Bacongo n’y existe pas.
C’est une réforme injustifiee à relents électoralistes à laquelle il faut s’opposer car conligene et dangereuse pour le pays. Nous devons dire non, à une réforme de la nationalité que rien aujourd’hui ne justifie, sinon la volonté du pouvoir de se donner une clientèle électorale , à une réforme engagée, sans l’assentiment des Ivoiriens, contre leurs intérêts, leur souveraineté, par un pouvoir dont la légitimité est sujette à caution ; à une réforme engagée, dans un climat de crispation socio-politique, et qui tourne le dos à l’impératif de la réconciliation nationale, préalable à l’engagement de toute initiative, susceptible d’affecter la cohésion nationale, tant actuelle que future ; à une réforme qui éloignerait les ivoiriens de la paix ;

17-On assiste à des arrestations, des enlèvements, des tortures…
Avec ce que nous voyons, nous sommes fondés pour dire que c’est l’un des programmes de gouvernement de Ouattara. Et il l’applique très bien.

18-Que dites-vous du silence des hommes religieux ?
Qu’ils devraient donner plus de voix, JESUS Christ et Mahomet ne se taisent pas et ne restaient pas inactifs devant tant d’injustices. Autant je félicite et encourage ceux de nos hommes religieux qui dénoncent avec courage la gestion scabreuse de monsieur Ouattara et la «martyrisation»  des Ivoiriens, autant je trouve désolant que des hommes religieux se déculottent devant des espèces sonnantes et trébuchantes et renient leur foi et leur propre mission. Moi je n’appelle pas ces derniers, hommes religieux, mais plutôt des businessmen en soutanes. Il y a toutefois d’autres qui agissent dans l’ombre et à ceux là aussi il faut rendre hommage, non sans leur dire que l’heure étant grave  il faut qu’ils sortent de l’anonymat pour donner de la voix.

19-Et la communauté internationale ?
Même s’il y a des signes perceptibles de découragements et d’agacements des occidentaux vis-à-vis de leur poulain, nous ne croyons pas trop en un changement diamétral de leur position car le régime Ouattara répond d’eux, même s’il en fait souvent à sa tête et qu’il a fini de les convaincre sur son incompétence.  Toutefois nous devons continuer nos efforts diplomatiques et nos campagnes de communications pour dénoncer la gestion chaotique du régime Ouattara devant eux et surtout à l’endroit de leurs populations et groupes de pressions indépendants. Ce sont ces derniers qui pourraient faire balancer la tendance au niveau de ces occidentaux. Cela dit, nous ne rentrons pas dans le terme ambigüe de communauté Internationale pour désigner les seuls occidentaux, car l’Ua, la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, etc… qui font partie aussi de la communauté Internationale ne sont pas d’accords avec Ouattara qu’ils acceptent certes, mais dont ils savent pertinemment qu’il n’a pas gagné les élections et de surcroit brime le peuple Ivoirien. Et nous pouvons vous assurez que les lignes ont fini de bouger de ce côté-là ; car ils ne font aucunement partie des soutiens de Ouattara et de son régime, bien au contraire. Mais il  faut  que les tergiversations cessent et que la communauté Internationale dans son ensemble fasse sien le problème Ivoirien.


20-Certaines personnes pensent que le pays va à la dérive…
Le pays y est déjà. Il semble calme parce que le peuple étouffé semble ne pas encore être arrivé au point de non retour. Il est temps que monsieur Ouattara cesse de brimer le peuple, qu’il cesse donc sa gestion scabreuse pendant qu’il est encore temps.

21-Quelles solutions pour vous ?
La libération du Président Laurent GBAGBO et de tous les prisonniers politiques civiles et militaires, le retour des exilés et des déplacés de guerre. L’arrêt de la justice des vainqueurs, la prise d’une loi d’amnistie, le dégèl des avoirs, l’arrêt de la politique de rattrapage ethnique, le retour de la sécurité, le dédommagement des victimes de guerres, etc… et la mise en place d’une vraie politique de réconciliation nationale. Je crois qu’avec ces mesures, la CI ne s’en portera qu’au mieux et la crise pourrait être derrière nous.



22-Que pensez-vous de la sortie du général Philippe Mangou ?

Que c’est un non évènement, car monsieur Mangou avait déjà prouvé aux Ivoiriens qu’ils ont eu tort de lui avoir fait confiance et de s’être dans le temps émerveillés pour ses envolées lyriques digne d’un vrai chef militaire qu’il était loin d’être, la preuve.

23-Il soutient n’avoir trahi personne…
 Même le diable n’a jamais reconnu avoir trahi DIEU, alors…

24-Il fait l’éloge du nouveau régime…
Cela est bien normal, il a la bouche pleine et le ventre ballonné de sa part de chair des Ivoiriens morts suite à sa couardise et à sa félonie qui feront date.

 25-On parle de politique alimentaire…
On se rejoints donc.

26-Ouattara appel le Fpi à la table de négociation
Nous ne voyons pas la table de monsieur Ouattara, pourtant je vois le FPI avec sa chaise en main depuis bien longtemps.

27-il demande au Fpi de demander pardon aux victimes…
Nous en avons tellement ris que nous avons fini par comprendre que Ouattara n’a cure de ce que les Ivoiriens vivent ou pensent. Lui est dans sa mission et il avance. Il est donc temps que le Fpi dépose sa chaise et chausse ses bottes pour repartir à la reconquête du respect et de la dignité du peuple Ivoirien par la pression politique. Que la lutte politique populaire fasse place au cinéma de Ouattara qui, visiblement, se moque des Ivoiriens et cherche à gagner du temps. Aujourd’hui, la réalité en Côte d’Ivoire parle d’elle-même, et les mêmes organisations internationales, qui militaient en faveur de Ouattara constatent l’incapacité de son régime à ramener la paix et la cohésion sociale. Pis, ses partisans posent des actes qui conduiront à un embrasement certain du pays avec des conséquences difficilement réparables, si rien n’est fait. L’heure est venue afin que chacun prenne ses responsabilités et nous sommes convaincus qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il faut mettre fin au blocage politique en Côte d’Ivoire. Pour notre part nous sommes décidés à oeuvrer véritablement pour une vraie réconciliation nationale entre les Ivoiriens, gage d’un développement harmonieux et d’une prospérité pour notre chère patrie.
Interview réalisée par:
Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.f

KOUAME KOUAKOU dit OK "le vieux lion"
Juriste-Manager
Ex-Secrétaire général adjoint de la FESCI (1998-2001)
Ex-Président de la FEJIF -Fédération des Etudiants et de la Jeunesse Ivoirienne de France-(2006-2009)
Ex-Président du MJSCI- Mouvement des Jeunes Socialistes de Cote d'Ivoire.
Exilé politique.
Membre de la Coordination du FPI en exil et conseil politique de la COPIE (Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil)




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Peage autoroutier, comparaison des prix Cote D'ivoire - Ghana

REVELATIONS INEDITES SUR LA REBELLION QUI DETRUIT NOTRE PAYS DEPUIS LE 19 SEPTEMBRE 2002 JUSQU'A CE JOUR ET LES ACTEURS

Le ministre Ahou Don Mello met fin a la mythomanie ''Ouattariste'' sur la question du 3e pont