BERNAD HOUDIN DECAPITE RFI
BERNARD HOUDIN : « RFI, UN INSTRUMENT DE LA MANIPULATION "ANTI-GBAGBO" »
Ce samedi 6 octobre 2012, à l’antenne, le journaliste Cyril Bensimon évoque un rapport d’un «groupe d’experts » de l’ONU que RFI se serait « procuré » et qui dénonce les agissements des « pro-Gbagbo» dans la résurgence des violences en Côte d’ivoire.
L’ensemble des faits décrits dans ce rapport pourraient prêter à sourire si, derrière ces «révélations » ne se profilait pas une manipulation grossière qui ne résiste pas à la plus simple analyse. Et, à ce niveau, de deux choses l’une : ou bien ce « rapport » est effectivement issu d’une enquête de l’ONU et cette organisation se rend coupable d’une action unilatérale de désinformation, ou bien il est le fruit d’un travail « parallèle » et il faut, dès lors, chercher à qui « profite le crime ».
1/ Le « tempo » du rapport :
Le « rapport » fait état de réunions en juin et juillet ce qui « date » une origine déjà ancienne et permet de supposer, comme c’est quasiment toujours le cas dans une organisation aussi lourde que l’ONU, que des responsables de haut niveau, concernés au premier chef par la situation de la Côte d’Ivoire, aient eu à en connaitre à un moment où à un autre. Bizarrement la direction l’ONUCI à Abidjan n’avait « jamais entendu parler » d’un tel « rapport » !
Or il fait référence, entre autres, à l’attaque du camp d’Akouedo sur laquelle, justement, l’ONUCI, dans sa propre enquête interne, tourne ses regards vers des factions « divergentes » du pouvoir en place à Abidjan.
RFI s’est « procuré » (sic) le « rapport » à quelques jours de la réunion du Conseil de Sécurité ! Cela fait dix ans maintenant que la Côte d’Ivoire, et ses habitants, sont les victimes de manipulations et de forfaitures trop souvent avalisées par « la communauté internationale », à travers ses représentations. Ce « rapport » semble en être le dernier avatar.
2/ les « révélations » du rapport :
Les « pro-Gbagbo » ont rencontré, à Bamako, les dirigeants de la junte, dont le capitaine Sanogo d’une part, et des responsables d’Ansar Dine d’autre part. Qui sont ces « pro-Gbagbo » qui agiraient sous le contrôle de Damana Pickass ?
Le « rapport » cite, pêle-mêle, une liste de noms de « pro-Gbagbo » qui seraient à la manœuvre pour déstabiliser le pouvoir de Ouattara.
3/ l’épreuve des faits :
A la fois le tempo et les révélations du « rapport » font apparaitre, en filigrane, la tentative, grossière, de manipulation.
Les révélations d’abord : quiconque qui s’intéresse à la situation malienne sait que le capitaine Sanogo a été instrumentalisé, dès l’origine du Coup d’Etat à Bamako, par le président du Burkina-Faso qui entretient, dans le même temps, des rapports « inavouables » avec la mouvance islamique du Nord-Mali et, principalement, avec Ansar Dine. Donc, si l’on arrive, difficilement, à suivre le «rapport», les «pro-Gbagbo» viendraient au Mali rechercher l’appui des obligés de celui qui a «facilité » la déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis dix ans (au moins) !
Quiconque qui s’intéresse à la situation des exilés « pro-Gbagbo » ne peut que sourire à la lecture de la liste évoquée dans le « rapport » car elle additionne, sans autre forme de procès, des personnalités qui, dans le contexte actuel, n’ont que peu, ou pas, de relations entre elles !
Le tempo ensuite : comment ne pas s’interroger, nous l’avons évoqué plus haut, sur la concordance des dates entre le « scoop » de RFI, canal « historique » de la désinformation en Côte d’Ivoire et la réunion à venir du Conseil de Sécurité ?
4/ A qui « profite le crime »? :
Quid des acteurs principaux, éventuellement concernés ?
- Alassane Ouattara s’enferme, chaque jour un peu plus, dans une « bunkérisation des esprits », en espérant « survivre » par une politique « tout-sécuritaire » : chasse aux opposants, atteintes quotidiennes aux libertés fondamentales, procès « politiques » au relent de déjà-vu dans l’Histoire des dictatures, etc…
-Guillaume Soro, « exilé » à l’Assemblée Nationale, rongé par la perspective d’être envoyé à la CPI pour y être le « pendant » du président Gbagbo dans l’esprit de certains milieux occidentaux, est « condamné » à justifier sa position dans l’échiquier ivoirien en faisant comprendre qu’il est « incontournable » dans le contexte actuel.
-Laurent Gbagbo, enfermé depuis le 11 avril 2011 et extradé à La Haye depuis 10 mois, et qui continue, à travers ses canaux officiels à prôner une solution politique en Côte d’Ivoire, dans l’intérêt de toutes les ivoiriennes et de tous les ivoiriens, apparait chaque jour un peu plus, comme un acteur majeur, indispensable à la réussite d’une réconciliation nécessaire de tous les ivoiriens en s’inspirant de son mot d’ordre historique : « asseyons nous et discutons » !
Dans ces conditions seuls Ouattara et/ou Soro ont un intérêt à ce genre de « révélations » et, compte tenu de la nature de celles-ci, en particulier sur » l’attaque » d’Akouedo, il semblerait que l’actuel titulaire du Perchoir à l’Assemblée Nationale soit le « bénéficiaire » principal d’une telle manœuvre.
Cette nouvelle affaire démontre que la Côte d’ivoire est toujours prisonnière de clans prêts à toutes les compromissions pour se maintenir au pouvoir. Dans le même temps, le président Gbagbo, et tous ceux qui sont réellement soucieux de suivre sa ligne politique, sont fermement engagés dans la recherche d’une solution politique pérenne ce qui sous entend le rejet systématique et permanent d’une quelconque aventure subversive qui serait sans avenir pour le futur du pays.
Le 6 octobre 2012
Bernard Houdin
Conseiller Spécial du président Laurent Gbagbo
Représentant du Porte-parole Europe/Amérique
Ce samedi 6 octobre 2012, à l’antenne, le journaliste Cyril Bensimon évoque un rapport d’un «groupe d’experts » de l’ONU que RFI se serait « procuré » et qui dénonce les agissements des « pro-Gbagbo» dans la résurgence des violences en Côte d’ivoire.
L’ensemble des faits décrits dans ce rapport pourraient prêter à sourire si, derrière ces «révélations » ne se profilait pas une manipulation grossière qui ne résiste pas à la plus simple analyse. Et, à ce niveau, de deux choses l’une : ou bien ce « rapport » est effectivement issu d’une enquête de l’ONU et cette organisation se rend coupable d’une action unilatérale de désinformation, ou bien il est le fruit d’un travail « parallèle » et il faut, dès lors, chercher à qui « profite le crime ».
1/ Le « tempo » du rapport :
Le « rapport » fait état de réunions en juin et juillet ce qui « date » une origine déjà ancienne et permet de supposer, comme c’est quasiment toujours le cas dans une organisation aussi lourde que l’ONU, que des responsables de haut niveau, concernés au premier chef par la situation de la Côte d’Ivoire, aient eu à en connaitre à un moment où à un autre. Bizarrement la direction l’ONUCI à Abidjan n’avait « jamais entendu parler » d’un tel « rapport » !
Or il fait référence, entre autres, à l’attaque du camp d’Akouedo sur laquelle, justement, l’ONUCI, dans sa propre enquête interne, tourne ses regards vers des factions « divergentes » du pouvoir en place à Abidjan.
RFI s’est « procuré » (sic) le « rapport » à quelques jours de la réunion du Conseil de Sécurité ! Cela fait dix ans maintenant que la Côte d’Ivoire, et ses habitants, sont les victimes de manipulations et de forfaitures trop souvent avalisées par « la communauté internationale », à travers ses représentations. Ce « rapport » semble en être le dernier avatar.
2/ les « révélations » du rapport :
Les « pro-Gbagbo » ont rencontré, à Bamako, les dirigeants de la junte, dont le capitaine Sanogo d’une part, et des responsables d’Ansar Dine d’autre part. Qui sont ces « pro-Gbagbo » qui agiraient sous le contrôle de Damana Pickass ?
Le « rapport » cite, pêle-mêle, une liste de noms de « pro-Gbagbo » qui seraient à la manœuvre pour déstabiliser le pouvoir de Ouattara.
3/ l’épreuve des faits :
A la fois le tempo et les révélations du « rapport » font apparaitre, en filigrane, la tentative, grossière, de manipulation.
Les révélations d’abord : quiconque qui s’intéresse à la situation malienne sait que le capitaine Sanogo a été instrumentalisé, dès l’origine du Coup d’Etat à Bamako, par le président du Burkina-Faso qui entretient, dans le même temps, des rapports « inavouables » avec la mouvance islamique du Nord-Mali et, principalement, avec Ansar Dine. Donc, si l’on arrive, difficilement, à suivre le «rapport», les «pro-Gbagbo» viendraient au Mali rechercher l’appui des obligés de celui qui a «facilité » la déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis dix ans (au moins) !
Quiconque qui s’intéresse à la situation des exilés « pro-Gbagbo » ne peut que sourire à la lecture de la liste évoquée dans le « rapport » car elle additionne, sans autre forme de procès, des personnalités qui, dans le contexte actuel, n’ont que peu, ou pas, de relations entre elles !
Le tempo ensuite : comment ne pas s’interroger, nous l’avons évoqué plus haut, sur la concordance des dates entre le « scoop » de RFI, canal « historique » de la désinformation en Côte d’Ivoire et la réunion à venir du Conseil de Sécurité ?
4/ A qui « profite le crime »? :
Quid des acteurs principaux, éventuellement concernés ?
- Alassane Ouattara s’enferme, chaque jour un peu plus, dans une « bunkérisation des esprits », en espérant « survivre » par une politique « tout-sécuritaire » : chasse aux opposants, atteintes quotidiennes aux libertés fondamentales, procès « politiques » au relent de déjà-vu dans l’Histoire des dictatures, etc…
-Guillaume Soro, « exilé » à l’Assemblée Nationale, rongé par la perspective d’être envoyé à la CPI pour y être le « pendant » du président Gbagbo dans l’esprit de certains milieux occidentaux, est « condamné » à justifier sa position dans l’échiquier ivoirien en faisant comprendre qu’il est « incontournable » dans le contexte actuel.
-Laurent Gbagbo, enfermé depuis le 11 avril 2011 et extradé à La Haye depuis 10 mois, et qui continue, à travers ses canaux officiels à prôner une solution politique en Côte d’Ivoire, dans l’intérêt de toutes les ivoiriennes et de tous les ivoiriens, apparait chaque jour un peu plus, comme un acteur majeur, indispensable à la réussite d’une réconciliation nécessaire de tous les ivoiriens en s’inspirant de son mot d’ordre historique : « asseyons nous et discutons » !
Dans ces conditions seuls Ouattara et/ou Soro ont un intérêt à ce genre de « révélations » et, compte tenu de la nature de celles-ci, en particulier sur » l’attaque » d’Akouedo, il semblerait que l’actuel titulaire du Perchoir à l’Assemblée Nationale soit le « bénéficiaire » principal d’une telle manœuvre.
Cette nouvelle affaire démontre que la Côte d’ivoire est toujours prisonnière de clans prêts à toutes les compromissions pour se maintenir au pouvoir. Dans le même temps, le président Gbagbo, et tous ceux qui sont réellement soucieux de suivre sa ligne politique, sont fermement engagés dans la recherche d’une solution politique pérenne ce qui sous entend le rejet systématique et permanent d’une quelconque aventure subversive qui serait sans avenir pour le futur du pays.
Le 6 octobre 2012
Bernard Houdin
Conseiller Spécial du président Laurent Gbagbo
Représentant du Porte-parole Europe/Amérique
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