GBAGBO-AFFI, LE DUEL QUI PARACHEVE LE PARCOURS DE LA TRAHISON

LE DUEL AFFI-GBAGBO, LOIN D'ETRE UN EFFET DE DEMOCRATIE, C'EST PLUTOT LE PARACHEVEMENT D'UN PARCOURS DE TRAHISON.

Rappelons d'abord que l'individu Pascal Affi N'guessan dont on voudrait présenter l'acte de défi à Laurent Gbagbo comme un acte démocratique, tient les rênes du parti depuis l'année 2011 et donc savoure une gestion de 13 années sans volonté de partage alors que le mandat est fait pour durer seulement 3 ans après quoi, un congrès est convoqué pour élection. Il faudrait donc commencer par se demander si cette durée relevait de la démocratie ou de la dictature.

Mais pour les "affidés", répondre à une telle interrogation nécessite une bonne dose d'humilité et de bonne foi, car en effet son maintien à ce poste est la résultante du caractère EXCEPTIONNEL de la situation de crise qui prévalait et qui prévaut jusqu'à ce jour dans notre pays depuis l'agression rebelle en septembre 2002 et surtout la RECOMMANDATION du guide et père fondateur du Front Populaire Ivoirien, son excellence Laurent GBAGBO qui a su maitriser toutes les ardeurs et toute opposition interne pourtant légitime et légale au regard des textes. Le president de la république s'est voulu présenter sa requête comme une stratégie de combat en cette période d'agression territoriale, appelant à un soutien et à l'union de tous autour de la direction du camarade Pascal Affi N'guessan aux fins de réunir toutes les forces contre l'adversaire identifié : LA REBELLION de Guillaume Soro.

Pascal Affi N'guessan ne devra désormais son fauteuil qu'au CONSENSUS interne obtenu par le guide et approuvé de toutes parts, les raisons évoquées étant si pertinentes. Des lors et dans un esprit de combat, nul ne parlera d'élection et tous s'assembleront autour de l'homme pour mener la bataille de libération jusqu'à ce qu'advienne le 11 avril 2011 où Laurent GBAGBO, gage de cette cohésion et cette union sera bombardé par la France puis emprisonné dans le nord pour ensuite être conduit à la Cour Pénale Internationale. De nombreux cadres iront en exil, Affi Nguessan lui aussi arrêté et conduit au Nord du Pays.
Mais les fondements du parti, textes et education politique de la gauche socialiste permettront de se relever progressivement avec une jeunesse dynamique sous l'intérim du camarade Miaka Ouretto Sylvain dont la mission au nom de la base a été: LA LIBERATION DE LAURENT GBAGBO et celle des autres camarades détenus y compris Pascal Affi N'guessan, le president du parti.
L'équipe intérimaire fera bloc et assurera la bataille en maintenant un refus catégorique de s'engager dans toute élection interne comme externe sans la libération des camarades du parti.
Elle finit par réussir à obtenir libération de plusieurs parmi lesquels Pascal Affi N'guessan à qui la direction est automatiquement remise avec les mêmes objectifs: LA LIBERATION DE LAURENT GBAGBO et tous les autres encore détenus.
Mais à peine quelques mois après la prise de commandes, son attitude commençait à inquiéter ses collaborateurs parce que ce qui avait fait l'objet de priorité pour obtenir sa libération avait cessé de l'être, attitudes bizarre et incapacité de donner des réponses claire sur sa PRIORITÉ à la tête du parti, notamment au cours de l'interview du vendredi 17 janvier 2014 sur la chaine de télévision Vox Africa, comme évoqué par plusieurs observateurs avisés.
Le flair de la TRAHISON va alors prendre le dessus, amplifiée par le fameux remaniement du secrétariat général le 04 juillet 2014. L'esprit d'unité pour le combat volera en éclat, il sera accusé de vouloir tourner la page Gbagbo et travailler pour sa propre étoile au détriment des camarades emprisonnés.

La démocratie de par sa définition étant une forme de gouvernement où le peuple exerce la souveraineté, on conviendrait alors que exercer une gouvernance au mépris de la volonté d'un peuple est donc de la dictature et non de la démocratie parce que le peuple qui constitue le Front Populaire Ivoirien et qui se retrouve à l'interieur du Comité Central réclame de faire de la libération du president Gbagbo une priorité et va jusqu'à indiquer meme au president du parti les voies et moyens démocratiques pour y parvenir dans ses communiqués de mars 2014 et juin 2014.

C'est bien ce qui est loin d'être constaté à travers les mots et les actes du president. Cette attitude est vite et à juste titre appelée trahison et détournement du parti par Pascal Affi Nguessan pour en faire non pas un instrument de combat contre l'ennemi identifié mais plutôt un instrument d'accompagnement du bourreau qui continue de martyriser le peuple ivoirien en general et les militants en particulier.

Il continuera de renchérir les suspicions en prenant sans cesse le parti à contre-pieds dans l'objectif quelque peu inavoué de lui imposer des préparatifs d'élections présidentielles de 2015 avec Ouattara, sachant bien-sur que les blessures électorales de 2010 sont encore béantes et conscient qu'aucune condition n'est remplie pour la sécurité d'un électeur du FPI partout dans le pays, encore que la société civile apolitique fait elle-meme face à toute interdiction de rassemblement quand il s'agit de dénoncer les faits de société. Le cas récent du mouvement " Les Indignés de Cote d'Ivoire" par la régularité du séjour carcéral de ses leaders est assez patent.
Finalement le ral-bol interne arrivera à son paroxysme et l'organisation d'un congrès sera réclamée et obtenu le 28 Aout 2014 lors du secrétariat general qui a eu lieu ce jour, le congrès étant pour ce peuple la seule facon démocratique de changer de direction et revenir aux fondamentaux et aux principes révolutionnaires qui constituent l'essence meme du parti.
Les fédéraux qui sont les porte-voix de ce peuple dans le système démocratique du Front Populaire Ivoirien s'en voient soulagés et aussi rapidement se constituent un collectif pour porter à la connaissance de tous leur choix électorale pour la conduite des destinées du parti, et le nom du president Laurent Gbagbo est évoqué pour la premiere fois par des officiels le samedi 04 Octobre 2014 dans ce qu'on a voulu appeler " l'Appel de Mama".
Nous nous disions en effet qu'après cet appel rendu publique, surtout apres l'annonce du 25 octobre dernier par Michel Gbagbo affirmant déposer la candidature du  fondateur du parti, son excellence Laurent Gbagbo, le président Pascal Affi N'guessan lutterait désormais pour regagner la confiance du guide qui après avoir été plébiscité, le repositionnerait comme son intérimaire puisqu'en prison il ne saurait jouir de l'effectivité du pouvoir. Voilà ce que la sagesse, l'humilité, la finesse politique et la gratitude envers celui qui a fait de lui ce qu'il est, recommandent en pareille situation.
Hélas! plus nous avançons, plus nous constatons que l'homme est déterminé à garder le fauteuil contre le gré de la majorité et bien que constamment mis en minorité dans tous les débats internes du parti. On se retrouve ébahi par cette attitude et on s'inquiète de ce que serait capable un tel individu déterminé à défier son mentor pour préserver " son pouvoir" et réaliser ses plans personnels.
Aussi et surtout après les mission qu'il a envoyé à la Cour Pénale Internationale et suite à ce que le president Laurent Gbagbo a dit à son émissaire Monsieur Thomas Tiacoh devant témoin le 17 Octobre 2014, nous nous sommes dit que la sagesse prévaudrait désormais en l'homme qui se raviserait devant les propos fermes du leader détenus à la Haye. Que nenni!
Apres observation de toutes ces choses et au moment où les mêmes circonstances exceptionnelles recommandent de redonner stratégiquement le parti au president Laurent Gbagbo pour retrouver cette union et repositionner le déténu dans le débat politique national et international face aux occidentaux, le refus de Pascal Affi N'guessan alors que lui meme a joui des faveurs de circonstances exceptionnelles, ne saurait être appelé faire du jeu démocratique mais purement et simplement l'expression de mauvaise foi qui précédent l'ultime trahison et la cassure de la dynamique de combat. Rien de plus pour confirmer les accusations et soupçons qui pesaient sur lui. Surtout qu'il apparait désormais comme le chouchou de la communauté internationale, cette nébuleuse qu'il ne manque pas d'aduler à chacune de ses sorties sans que cela ne profite au parti. C'est en toute logique que nait alors le réflexe de méfiance face à l'individu à qui on attribue désormais des intentions de nuisance de sa propre chapelle pour assouvir des desseins personnelles, les nouvelles amitiés et le gout du pouvoir aidant.

L'arrestation de Lida Kouassi, vice-président du FPI, présenté à tort ou à raison comme un radical et partisan du slogan " Gbagbo ou Rien" et l'indifférence face à cette arrestation, ont incité les fédéraux ont incité les fédéraux à la prudence préfèrant déposer le dossier de candidature en usant de subtilité. D'abord le font-ils à un jour autre que celui indiqué dans la presse puis ensuite, soupçonnant un traquenard de police pour les interpeller le jour du dépôt et les accuser de troubles à l'ordre publique puis décident de se disperser, surseoir aux festivités pour faire entrer un noyau du convoi pour réaliser l'essentiel c'est à dire le dépôt le vendredi 31 octobre 2014.
Affi Nguessan n'est pourtant pas intimidé et jète comme un sourire narquois sur ces faits malgré les échos et images relayés par la presse, il estime encore que ce sont des rumeurs et qu'il n'est pas informé de la candidature de Gbagbo mais bien plus il juge que Laurent Gbagbo dans sa position actuelle ne saurait penser à être candidat et encore affirme devant les militants que Laurent Gbagbo devrait l'appeler lui Affi avant de poser sa candidature pour reprendre le parti.
Ce jour lundi 10 novembre, nous sommes enfin éclairés et comprenons que tous ces dénis ne visaient qu'à préparer et justifier son entêtement à défier la strategie souhaitée pour la ligne de combat en déposant en fanfare sa candidature mercredi contre celle de Laurent Gbagbo.
Ainsi donc là où les circonstance exceptionnelles requéraient un duo Gbagbo-Affi pour la bonne marche du parti, les militants seront malheureusement distraits et déconcentrés par un duel où l'actuel président libre de ses mouvement et riches de ses soupçons de complicité avec le gouvernement Ouattara n'est pas loin de faire usage de méthodes peu recommandables et anti-démocratiques.


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