#FPI : IMPORTANTE DECLARATION DE LA COORDINATION EN EXIL

‪IMPORTANTE DECLARATION DE LA COORDINATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN EN EXIL, ADRESSÉ AU PEUPLE DE COTE D'IVOIRE.

Suite au coup de force du 11 avril 2011 de la coalition France-Etats-Unis-Onu contre le président Laurent Gbagbo, élu aux urnes le 28 novembre 2010 et proclamé comme tel président de la République de Côte d’Ivoire par le conseil constitutionnel, la nation ivoirienne vit sous le régime dictatorial du Rdr avec l’appui de la coalition Rhdp et des puissances impérialistes et néocolonialistes.
Depuis cette tragique date, la Côte d’Ivoire est ostentatoirement replacée sous la tutelle coloniale française, perdant du coup sa souveraineté si chère au peuple ivoirien. Ainsi, avec l’installation du régime Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire par des moyens anticonstitutionnels, l’imparable élan d’une désorganisation institutionnelle de la Côte d’Ivoire a été impulsé.
En effet, au contraire d’un bilan chimérique, plus destiné à la Communauté internationale qu’aux Ivoiriens, délivré par Monsieur Alassane Ouattara à l’occasion de la fin de l’année 2014, force est de constater que la gouvernance Ouattara a été visiblement marquée, pendant ces quatre années, par une mal gouvernance chronique, faite de prévarications de tout genre, de mensonges, de la vente d’illusions, des fraudes multiples, avec le point d’orgue atteint par la déstructuration du corpus social comme le corroborent les indices suivants :
1- AU PLAN POLITIQUE
* Tous les acquis démocratiques depuis 1990 sont détruits. En effet, depuis sa prise du pouvoir, le régime d’Alassane Ouattara s’est résolument engagé à poursuivre et à arrêter tous les opposants politiques à son pouvoir. Nous assistons à des détentions arbitraires et à des tortures perpétrées sur des innocents citoyens pour leur appartenance ou leur sympathie supposée au Front populaire ivoirien (Fpi).
* Des violations graves de la constitution ivoirienne sont régulièrement constatées, une constitution qui encourage la compétition entre les partis politiques donc, le multipartisme rendu possible grâce au Fpi depuis 1990. Malheureusement, les forces rétrogrades et antidémocratiques qui ont porté dans le désastre Monsieur Alassane Ouattara au pouvoir tentent de réinstaurer le parti unique, à travers l’appel dit de Daoukro et les tentatives de musèlement et d’affaiblissement du Fpi par les nombreuses entraves à son fonctionnement interne.
* La presse est muselée ou étroitement surveillée. Les journalistes sont régulièrement arrêtés et les quotidiens proches de l’opposition maintes fois fermés et sommés d’amendes irraisonnables, les soumettant ainsi à une censure inconnue du temps du président Gbagbo.
* La télévision et la radio nationales n’ont plus de vocations républicaines, elles sont au service exclusif du Rdr et de ses alliés.
* Depuis quatre ans, des Ivoiriens sont contraints à l’exil et beaucoup y meurent ; ce qui affecte gravement la cohésion et la réconciliation nationale sans que cela n’interpelle les autorités ivoiriennes. Bien au contraire, celles-ci violent à répétition les lois inter-États pour enlever et extrader de force leurs opposants ou elles assassinent dans les camps de refugiés des Ivoiriens par la diabolique méthode d’infiltration.
* Le paysage politique est totalement crispé par l’absence de dialogue franc avec l’opposition, les leviers de ce dialogue étant confisqués depuis quatre ans par le régime Ouattara.
* Les institutions de l’Etat ne fonctionnent pas suivant des normes démocratiques et les collectivités locales sont en panne, faute de concrétisation des financements mensongèrement promis par le régime Ouattara.
2- AU PLAN ÉCONOMIQUE
* La croissance à deux chiffres n’est qu’une contre-vérité du pouvoir d’Alassane Ouattara plongé dans l’illusion d’une émergence en 2020. Les recettes douanières sont fortement persécutées par les milices du régime d’Alassane Ouattara qui les perçoivent hors cadre.
* Les caisses de l’Etat sont vides, ce qui explique la forte imposition et les taxations abusives sur les produits de premières nécessités, sur les factures d’eau, d’électricité et de téléphone, sur les salaires, le pain… et, les denrées alimentaires dont les prix n’arrêtent pas de grimper sur le marché.
* Les planteurs sont de plus en plus appauvris du fait, non seulement de la chute drastique du prix d’achat bord champ de leurs produits, mais aussi et surtout des prélèvements aux contours de prévarication qu’opère l’Etat sur le paiement de leurs dus.
* Les fonctionnaires et les ouvriers dans tous les domaines d’activité n’ont plus la possibilité d’épargner du fait de la stagnation de leurs salaires qui ne tiennent pas compte de l’inflation galopante.
* La dette intérieure de l’Etat a explosé et va crescendo à cause des promesses non tenues du chef de l’Etat et des emprunts inopportuns souvent imposés aux investisseurs nationaux et de la grave inégalité dans la redistribution des richesses nationales.
* La politique d’endettement tous azimuts de la Côte d’Ivoire, au demeurant, visiblement épine dorsale du programme de gouvernement du régime Ouattara, n’a pas tardé à donner ses résultats catastrophiques. En effet, la dette extérieure des 40 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire qui s’élevait à 6500 milliards et qui grâce aux efforts et sacrifices consentis sous le président Laurent Gbagbo avait été totalement effacée dans le cadre de l’initiative Ppte, a de nouveau pris l’ascenseur pour atteindre 8000 milliards environ sous Monsieur Alassane Ouattara après seulement quatre ans de gestion du pouvoir.
* Monsieur Alassane Ouattara a repris sa politique de privatisation de toutes les sociétés d’Etat qui y avaient échappé pendant son passage à la primature de 1990 à 1993.
* Du point de vue des infrastructures économiques, hormis celles dont le financement a été réglé sous la direction du président Laurent Gbagbo à savoir : les autoroutes du Nord et de Grand-Bassam, le 3ème pont baptisé pont Henri Konan Bédié par Alassane Ouattara les échangeurs de la Riviera II et de Marcory,
le pont de Jacqueville, la route Boundiali-Tengrela, le pipeline Abidjan-Bouaké, l’hôpital de Gagnoa, celui de l’Adjibi, etc. aucune autre infrastructure issue d’une initiative propre au régime Ouattara de ce nom n’est envisagée pour le bien-être des Ivoiriens.
A l’observation de ce tableau trop sombre de l’économie ivoirienne, le peuple de Côte d’Ivoire est en droit de s’interroger : était-ce pour favoriser ce désastre économique, que la France et des multinationales françaises et américaines se sont battues becs et ongles pour mettre au pouvoir Alassane Ouattara en marchant sur les corps de milliers d’Ivoiriens innocents ?
3- AU PLAN SÉCURITAIRE
* La prolifération des armes de guerre détenues par les multiples milices de Monsieur Ouattara sur toute l’étendue du territoire et notamment à Abidjan entretient en permanence la terreur et l’angoisse dans la population durant ces quatre dernières années.
* L’armée républicaine a été délibérément désorganisée. Les forces de défense et de sécurité sont dispersées, frustrées et humiliées dans l’exercice de leur métier. Certains éléments sont forcés à l’exil tandis que d’autres sont vidés des camps militaires au profit des rebelles ou même arrêtés et incarcérés dans des camps de tortures du pouvoir. Par ailleurs, nous notons que l’intégration illégale dans l’armée des milices composées de soldats issus d’armées étrangères de la sous région et de supplétifs connus sous l’appellation de « chasseurs traditionnels Dozo » demeure le fait le plus choquant dans un Etat moderne et souverain comme la Côte d’Ivoire.
* Le refus d’encasernement des forces rebelles et de leurs supplétifs qui pullulent les rues, constitue une entrave à la bonne marche du pays et menace la sécurité des personnes et des biens.
* Sous le régime Ouattara, nous observons une grave dérive morale par la création de gangs appelés « microbes » ou « virus » qui perpètrent des agressions sur des populations civiles.
* En corrélation avec les circonstances de la prise du pouvoir de Monsieur Alassane Ouattara, le risque d’insécurité s’est élevé à un niveau jamais connu dans notre pays. Tout facteur propre à décourager les investisseurs trouvant désormais la Côte d’Ivoire comme une destination à hauts risques.
4- AU PLAN ENVIRONNEMENTAL
* L’opération de déguerpissement lancée avec un grand battage médiatique par la ministre Désirée Anne Oulotto s’est avérée être un coup d’épée dans l’eau suite à la réponse musclée des « commerçants » d’Abobo. Les déguerpis non recasés reviennent sur leurs lieux de départ et l’anarchie neutralise les rues et espaces publiques.
* La politique environnementale et de l’hygiène est illisible.
* L’assainissement ne préoccupe pas le gouvernement. Conséquence durant ces quatre dernières années, les pluies diluviennes ont occasionné des dégâts matériels innombrables et des pertes en vies humaines suites aux inondations de domiciles et de quartiers entiers.
* Les ordures ménagères sont mal gérées et les villes propres annoncées par Alassane Ouattara sont restées du domaine du rêve.
5- AU PLAN SOCIAL
* L’école gratuite instaurée par le président Laurent Gbagbo sans distinction de classe sociale, d’ethnie ou de religion est remise en cause sous Alassane Ouattara qui avait pourtant promis dans son programme de campagne « l'école gratuite et obligatoire pour tous les enfants jusqu'à l'âge de 15 ans et … 5 ans pour atteindre l'objectif de 100% des enfants en âge d'être scolarisés dans le primaire, ce qui nous permettra de viser dans les 10 ans l'objectif de scolariser dans le premier cycle du secondaire, 100% des enfants ».
* L’école est défigurée, les constructions de nouvelles infrastructures scolaires qui relève de la mission première de l’Etat sont très rares voire inexistantes, les cours se distillent à l’air libre sur du gazon à certains endroits du pays et à d’autres, c’est la double vacation qui est pratiquée.
* Aucune des cinq universités promises, pendant la campagne électorale, par Ouattara aux Ivoiriens, n’a encore enregistré les travaux de ses fouilles après quatre ans d’exercice du pouvoir.
* Les établissements scolaires et universitaires qui existent n’ont plus d’équipements fonctionnels, tout est à refaire, plus de tables bancs, plus de bibliothèques, plus de laboratoires, plus de salles d’expérimentation et de travaux dirigés. La recherche est réduite à néant et la médiocrité a pris le pas sur l’excellence car les bourses qui encourageaient les élèves et étudiants au travail et à la connaissance, régulièrement payées jusqu’en avril 2011 sont depuis lors, interrompues.
* La politique de rattrapage âprement défendue et prônée par le régime Ouattara a favorisé de profondes déchirures dans la cohésion sociale et occasionné l’éloignement d'une partie des Ivoiriens des autres. L’inégalité des chances est particulièrement ressentie dans les recrutements à la fonction publique qui sont une illustration parfaite de la mise en œuvre de la politique du rattrapage.
* La création « d’un million d’emplois » et de « deux cent mille logements sociaux » annoncée par Alassane Ouattara n’est en réalité qu’un simple discours politicien de campagne.
* La justice censée garantir l’égalité entre les citoyens est ostentatoirement sous le contrôle d’Alassane Ouattara et de son gouvernement. La vie est totalement désacralisée sous le régime d’Alassane Ouattara, la raison est au bénéfice du plus fort et la morale est au point mort : des Ivoiriens s’immolent, des juges propriétaires de maquis tirent à l’arme à feu sur des citoyens sans défense, des ministres qui sont plus affairistes qu’hommes d’Etat n’hésitant pas à investir dans le domaine de la mondanité, tels l’ouverture des bars et autres boîtes de nuit.
* L’Assurance maladie universelle (Amu) intégrée prioritairement par le Front populaire ivoirien dans son programme de gouvernement, et dont la mise en œuvre a été contrariée par une guerre insensée à lui livrée, a été servilement recopiée par le régime Ouattara. Malheureusement, comme tout mauvais élève tricheur, le pouvoir Ouattara s’évertue actuellement à spolier les fonctionnaires et agents de l’Etat de leur seul outil de solidarité qu’est la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l’Etat (Mugefci) , en la transformant illégalement en pilier central d’une politique sanitaire à vocation sociale, non rigoureusement intégrée dans un programme de gouvernement.
EN CONSÉQUENCE DE TOUT CE QUI PRÉCÈDE
> La coordination du FPI en exil constate, comme il était prévisible l’incapacité caractérisée de Monsieur Alassane Ouattara à gouverner la Côte d’Ivoire, en impulsant son développement au profit de l’ensemble des Ivoiriens.
> Toutefois, la Coordination tout en manifestant sa solidarité au peuple ivoirien meurtri, appauvri et désorienté, l’assure de la détermination du Front populaire ivoirien à ramener la Côte d’Ivoire, dans le giron des Etat respectueux des droits humains, gage de tout développement. Elle l’invite à demeurer serein et à croire que rien n’est perdu et que tout est encore possible pour un nouveau départ pour le renouveau démocratique et social en Côte d’Ivoire.
> La coordination du FPI en exil est convaincue que cette épreuve tire vers sa fin et tient à partager sa foi avec le peuple de Côte d’Ivoire. Aussi, la Coordination du FPI en exil appelle t-elle les Ivoiriens à se mobiliser, sans peur, ni faiblesse, en vue de la restauration de notre pays au cours de cette année 2015.
> La Coordination FPI en exil lance à l’ensemble du peuple ivoirien un appel à la mobilisation permanente pour la libération du président Laurent Gbagbo, seul gage de cohésion sociale, de réconciliation et développement durables de la Côte d’Ivoire.
> La Coordination du FPI en exil lance aussi un vibrant appel au rassemblement à l’endroit des acteurs politiques ivoiriens toutes tendances confondues inquiets pour l’avenir de la Côte d’Ivoire sous la gouvernance Ouattara ainsi qu’à la société civile et à la diaspora ivoirienne en vue d’un nouveau consensus national pour la restauration de l’état de droit et la reprise en main de notre pays.
Fait à Accra le 05 Janvier 2015
Pour la Coordination du Fpi en exil
Le Président
Le ministre Emile Guiriéoulou

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