LA VOIX DE LA RESISTANCE AFRICAINE, LA FREQUENCE DU PANAFRICANISME

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Invités : Kakry Khaza et Askene Cissé

Emission: Agora Africa
Jour d’émission : Dimanche 17 novembre 2013 , 19h 00 Gmt
Animateur : Jean-Chrésus
Thème : Les marches et les tournées, choix de stratégies efficaces  pour venir à bout d'un pouvoir tyrannique tel que celui d'Abidjan ?


REPONSES DE KAKRY KHAZA

Ligne 1 : Les tournées d'affirmer N’Guessan

1-
Après la cérémonie de passation de charge entre Affi et Miaka, les faits d’actualité que nous  retenons sontles tournées qu’il a entamées dans différentes régions de la Côte-d'Ivoire, n'est-ce pas la campagne présidentielle de 2015qu'Affi est en train de préparer ?

(Merci bcp cher frère pour l’occasion que vous nous donnez de nous exprimer sur la situation socio politique de notre pays, qui, il faut le dire va de plus en plus mal et qui est même au bord d’une grande déflagration, merci donc à la VRA, et à toi cher frère Jean-Chrésus).
Pour revenir à votre question, je dirais que c’est le contexte particulier qui est celui de notre pays qui la motive, mieux, qui la justifie, sinon, un parti politique étant par essenceune organisation rassemblant des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune, dont elle recherche la réalisation, et dont l’objectif est la conquête et l’exercice du pouvoir d’état, il est normal que ce parti se prépare pour des élections présidentielles, et le FPI, comme le dit notre grand Leader Laurent GBAGBO, est constitué d’hommes et de femmes qui sont des enfants des élections. Quoi de plus normal donc pour le FPI de se préparer en vue de joutes électorales respectant les normes ?

Cela dit, comme je l’ai mentionné plus haut, notre pays est dans un contexte très particulier, dans une situation explosive, et pour cause, le pays a connu une rébellion et une crise post électorale sans précédents qui l’ont endeuillées et causées plusieurs dégâts avec leurs lots de génocide, d’assassinats, de viols, de pillages, d’exils forcés, d’arrestations tout azimuts, avec comme clou, l’arrestation et la détention à la Haye de notre Leader et guide, le président Laurent GBAGBO. Il faut rappeler que la situation dépeinte plus haut à mis nos populations dans la torpeur, surtout que les nombreuses exactions et les arrestations arbitraires sont une règle de gestion du régime bidon en place. Dans ce contexte ou la pression est permanente et la peur récurrente chez nos populations, il faut les rassurer, les remobiliser, et par conséquent les réengager dans le combat qui est le notre, et c’est l’un des objectifs majeur de cette tournée magistralement effectuée par le président du FPI, que je salue et félicite au passage. Autre objectif, c’est la préparation des prochaines élections, mais pour cela, pour avoir la participation pleine et entière du FPI, je dirais même pour que ces élections se tiennent calmement, il y a un grand et obligatoire chemin à parcourir, et ce chemin c’est l’organisation des Etats Généraux de la République, pour que tous les Ivoiriens, et même certains étrangers que nous avons gentiment accueillis sur notre terre d’hospitalité, se parlent et dégagent des solutions, prennent des mesures courageuses pour guérir et protéger la CI, pour rassurer les uns et les autres et avancer dans un environnement de paix pour le développement de notre pays. Mais pour l’organisation même des EGR, il y a certaines conditions à remplir, certains préalables (n’ayons pas peur des MOTS, pour éviter d’autres MAUX supplémentaires), et ces préalables sont : la libération des prisonniers politiques civiles et militaires avec Laurent GBAGBO en tête, la création de conditions d’un retour sécurisé de tous les refugiés civiles et militaires, il faut assurer un minimum de sécurité dans le pays par l’intégration des forces armées en mettant en place un centre de commandement intégré FDS-fcri. Etc. Mettre en œuvre ces exigences, il faut le dire, n’est pas la réconciliation nationale, mais c’est plutôt créer les nécessaires conditions de discussion pour arriver à cette réconciliation nationale. Mais M. Ouattara que visiblement tout ça n’arrange pas, peut carrément refuser s’il a le choix, ou faire trainer les choses s’il n’a aucune pression. Alors que faire ? Si on sent qu’il fait encore trainer les choses, il faut lui mettre une pression à nulle autre pareille, et s’il fait droit par la suite à nos exigences, il ne faut pas que nous soyons surpris par la date de la tenue des élections futur. On les aura donc déjà préparées par la remobilisation et la réorganisation de nos troupes dues à ces tournées-ci et à celles à venir, je suppose. Mais si au contraire, M. Dramane refuse de nous écouter, il faudra le contraindre à quitter le pouvoir car il aura fini de nous convaincre et l’opinion internationale avec, qu’il était exagérément nul et un accident de parcours dans l’histoire de notre pays.
Mais l’un mis dans l’autre, cela nécessitera forcement une mobilisation courageuse et exemplaire, un SOULEVEMENT POPULAIRE, et tout ça, ça se prépare. Il faut donc féliciter le FPI et son président, mieux, il faut les soutenir en jouant tous, notre partition pour atteindre ces objectifs communs. Voilà pour ma part comment il faut comprendre ces tournées.

2-
L'on sait tous les origines de la Crise ivoirienne, pourquoi après sa passation de charge avec Miaka, l'urgence n'était telle pas ailleurs que dans les tournées ?

Parceque ce sont ces tournées l’urgence, tout simplement, sinon qu’y a-il d’autres de plus urgent que de remobiliser le peuple, lui témoigner sa solidarité, le réorganiser en vue de la libération de nos prisonniers, du retour des exilés, du départ de dramane de la tête de notre pays, et de la réconciliation nationale ? Dites moi, donc, qu’y a-t-il de plus urgent, si ce n’est ça ?

3-
Jusqu'à présent, il y a des prisonniers politique qui sont détenu par le pourvoir Dramane, selon vous quelles mesures devraient prendre le FPI pour réussir à obtenir la libération de ces prisonniers face à un pouvoir aussi tyrannique à Abidjan ?

Dénoncer cet état de fait, faire des rapports aux ONG, aux organismes internationaux, aux états, accentuer la communication partout et dans tous les domaines, et surtout continuer de mettre la pression sur ce régime à travers des mobilisations de rue, c’est cela qui a permis la libération des cadres du FPI, dont son président lui-même, on ne change donc pas une technique qui gagne. Il faut même la corser selon moi. Merci.

4-
Après sa libération, Affi avait lors d'une de ses tournées dans le Goh, en début de mois d'octobre dit ceci et je cite:
«S’il (le pouvoir de Dramane) ne libère pas les autres prisonniers, il faut qu’il comprenne que, dans quelques mois, nous allons commencer à faire du tapage. Parce que nous ne pouvons pas tolérer que Blé Goudé reste en prison jusqu’à la fin de cette année. Nous allons descendre dans les rues pour pouvoir les libérer. Apprêtez-vous à cela".
Pensez vous que face à un pouvoir Tyrannique comme celui de Dramane les marches soient des choix stratégiques et efficaces  pour venir à bout d'un pouvoir tel que celui d'Abidjan ?

Il faut bien savoir ce qu’on veut, quand le pdt AFFI parle d’élections, on se plaint, quand il parle de marches et actions de pressions, on se plaint, alors que ces deux pratiques sont les moyens d’actions démocratiques de prédilections, et je n’en connais pas d’autres si efficaces pour mettre la pression sur un régime afin d’obtenir satisfaction de ses revendications et pour prendre le pouvoir d’état. Je pense que c’est le choix stratégique de contrainte par excellence des démocrates, et le FPI est un parti démocratique, et jaloux de ce statut. D’autre part, il y a aura tjrs du lobbying et de la diplomatie qui seront fait envers les partenaires et organisme internationaux, mais il faut qu’on se le dise, ce ne sont pas ceux-ci qui viendront changer la situation de notre pays, ils ne feront que nous accompagner en tenant compte de l’état des lieux et très souvent du rapport de forces sur le terrain.
Alors nous devront nous même créer les conditions de la libération de nos camarades, et le moment venu, le FPI en tant que parti démocratique utilisera la rue comme lieu d’expression et de pression pour contraindre M. dramane. Mais ne vous en faites pas, le parti utilisera très bien cette rue, et toute cette rue.
Cela dit, le combat que nous menons va encore appeler à de nombreux sacrifices, peut être même plus durs que ceux que nous avons déjà connus, mais je ne crois pas qu’il y ai d’autres alternatives, soit on meurt tous en étant couché, comme des lâches, ou on se lève tous ensemble et on se bat courageusement pour que nous ayons la Victoire et pour que d’autres vivent. Il faudra à un certain moment donné qui n’est plus loin, faire front, et il faut le dire sincèrement au peuple, le match retour sera rude, mais c’est nous qui allons le gagner.

Ligne 2 : les marches de la diaspora


5-
Depuis la déportation du Président Gbagbo à la Haye, c'est une diaspora mobilisée pour les marches et des mobilisations sans pareille à la Haye, à Paris, dans l'hexagone. Résultat: le président Gbagbo est toujours à la Haye. Le pouvoir de Dramane toujours soutenu par les chancelleries occidentales. Ne serait-il pas utile de penser à d'autres stratégies ?

Bon à vous entendre, c’est comme si les actions de la dispora n’avaient rien produit de positif, et là, permettez moi de ne pas être d’accord avec vous cher ami. Je crois que les manifestations de la diaspora ont été pour beaucoup dans la manifestation de la vérité quand à l’innocence du président Laurent GBAGBO, elles ont contribuées à démontrer que Laurent GBAGBO était aimé de son peuple et que par conséquent il n’était pas ce minoritaire, ce génocidaire de son peuple qu’ils ont voulu faire croire à l’opinion. Résultat, ils sont contraints de reconnaitre qu’il est populaire et comble de ridicule, voir en cela une faute, pire, « un crime » pour le maintenir en prison. C’est inique et cruel.
Par ailleurs, la diaspora a aussi, lors de ses marches et meetings, dénoncé avec photos à l’appui les exactions du régime liberticide et génocidaire de M dramane, les arrestations arbitraires, les nombreux prisonniers politiques, etc, et on lui doit en partie la libération des cadres du FPI, c’est donc à juste titre que le pdt AFFI le lui a reconnu non sans lui dire merci et l’encourager à continuer le combat. Je parle de la diaspora bien sur.
Toutefois, l’œuvre humaine n’étant pas toujours parfaite, et la lutte étant dynamique, il y a de nécessaires réglages à faire, d’autres horizons à explorer, mais je crois qu’ils doivent parallèlement continuer ces rassemblements et les accentuer, tout en quittant dans certaines querelles et considération inutiles qui entachent un peu la grande œuvre qu’ils sont entrain de faire. Moi je suis fier de la diaspora Ivoirienne, elle mérite encouragement. Je l’encourage donc. Merci.

6-
On a l'impression que dans les actions menées par la diaspora et celle menées par le FPI, il y a véritablement un ecart. J'en veux pour preuve les propos de Zap Krasso sur la VRA le dimanche 10 novembre qui demandait au FPI de collaborer avec la diaspora dans le but de mettre en synergie les actionsde la lutte. Quel commentaire faites-vous de cet état de fait ?

Moi je n’emploierai pas le mot écart, mais plutôt manque de synergie, sinon je remarque que les actions, sans être coordonnées expressément se complètent et on le même objectif. Toutefois, nous aurions été plus efficace, si une coordination et une collaboration structurelle étaient créées, alors je suis d’accord qu’il faille mettre en place des stratégies communes à travers des instances pour arriver à cette nécessaire synergie d’actions.
Comme exemple je peux proposer la mise en place d’une plateforme commune dans la diaspora, celle-ci pourra être dirigée par le FPI, épine dorsale reconnue et acceptée de tous, à travers la camarade Brigitte Kuyo, qui non seulement est membre de la direction du FPI chargé de la diaspora, mais qui connais très bien les structures de la diaspora, leurs responsables, leur fonctionnement, certaines de leurs exigences, et qui de surcroit y vit. Une telle coordination officielle pourra impulser un fonctionnement efficace et efficient de nos actions communes, qui, il faut le dire existaient déjà à un certain niveau dans cette diaspora, et cela nous donnera à coup sûr plus de résultats probants et de satisfactions. Merci.

7-
Depuis sa libération Affi N'guessan n'a encore pas entamé devisite européenne, ni de visite à la Haye pour rencontrer le Président Laurent Gbagbo.
Avant les tournées, ne pensez-vous pas qu'Affi devait d'abord effectuer ces deux visites ?

Le peut-il seulement ? Il faut déjà se poser cette question, cela dit, nous avons tous vu que le propre fils du président Laurent GBAGBO, j’ai nommé Michel GBAGBO, très inoffensif de son état, a été empêché de sortir du pays pour aller voir son père. Alors est-ce le président AFFI, vu comme le cacique parmi les caciques qui serait autorisé à aller en Europe et de surcroit aller voir GBAGBO ? Mais, si telles n’étaient pas les contraintes, je crois que le pdt AFFI pourra aller voir le président Laurent GBAGBO après ces tournées, il n’y a aucun mal à cela, il irait apporter les nouvelles et les salutations du peuple à son chef, et en retour prendre des instructions pour revenir, et il en va de même pour ceux qu’il serait emmené à rencontrer lors de la probable tournée européenne, sauf que là bas, il n’y aurait aucune instruction à prendre.
Toutefois, en ce qui concerne le président Laurent GBAGBO, il reçoit des visites et des communications téléphoniques, alors, il est donc possible qu’indirectement, depuis qu’AFFI était lui aussi en prison, les deux ai communiqué par personnes interposées, qui sait, mais encore, ceci est désormais plus probable et facile depuis qu’AFFI est hors de prison. Mais mieux, AFFI a été le directeur de cabinet de Laurent GBAGBO depuis que celui-ci dirigeait le FPI, il en a fait son directeur de campagne aux présidentielles de 2000, après, il l’a nommé comme son premier ministre, avant de le mettre à la tête de son parti comme président, etc, et aujourd’hui encore, AFFI agit sous le regard bienveillant du jumeau de GBAGBO, le gardien du temple FPI, Sangaré Aboudramane, alors, ne pensons nous pas qu’il savent mieux que quiconque ce que GBAGBO veut en ce moment précis ? Je crois que nous autres devrions nous concentrer sur le combat, ya mieux à faire que de chercher le sexe des anges.

Ligne 3: Quelle stratégie pour un retour en conquérant des exilés politiques

8-
Le pouvoir d'Abidjan taxe les exilés politiques de vouloir réserver son pouvoir. Qu'en dites-vous ?

Je dis que la maladie de M dramane prend de l’ampleur et il faut s’en inquiéter. Non sérieusement, avez-vous vu des gens qui n’arrivent même pas à se nourrir convenablement renverser un pouvoir même bancal comme celui d’Abidjan ? Encore qu’il faille avoir cette culture, alors que nous savons tous que ceux qui sont les champions de coups d’états et qui le proclame sans honte, sont bien dans le camp de M. Dramane, il devrait donc regarder vers sa hanche gauche et ne pas trop lorgner sur le mauvais côté, même si ça lui ai extrêmement difficile de ne pas lorgner. Suivez mon regard…

Non, nous croyons que M dramane fait du dilatoire, il ne veut pas de réconciliation nationale, il ne veut pas que les fils de Côte d’Ivoire rentrent dans leur pays. C’est pourquoi nous devons le contraindre sans états d’âmes.
Que M. Dramane ne se voit pas à travers nous, nous n’avons aucun chromosome qui s’apparente, car nous sommes de culture et de coutume très différentes à tous les points de vues, et DIEU merci c’est de plus en plus su de tous. C’est ce que je peux dire sur ce point.

9-
Après le 11 avril 2011, la majorité des exilés ivoiriens se trouvent au Ghana, quelles actions concrètes  sont  menées pour un retour sur le sol de vos ancêtres ?

Merci cher frère. Vous savez, on ne peut pas parler du 11 Avril 2011 comme ça et passer, non, le 11 Avril 2011 n’est pas n’importe qu’elle date, le 11 Avril 2011 est une date qui fera date dans notre histoire commune, et pour cause, celle-ci marque la fin d’une ère constituée de l’échec de la résistance qui a entrainé la perte du pouvoir, et le début d’une autre ère, qui elle est constituée de la lutte REVOLUTIONNAIRE pour la libération de notre pays et la reconquête du pouvoir d’état. Après cette importante date donc, toute notre structure politique, sociale, stratégique, etc était disloquée, il fallait avant tout, essayer de reconstituer ce qui pouvait l’être, et construire d’autres stratégies pour continuer la lutte, car il n’était pas question d’abdiquer, notre échec du moment ne devait pas être notre fin définitive, non. On venait de perdre la bataille de la résistance, mais on devait poursuivre le combat afin de gagner la guerre de notre liberté et de notre indépendance véritable, par une lutte farouche et REVOLUTIONNAIRE.

C’est donc à ce niveau qu’il faut grandement saluer nos devanciers, qui, fort de leurs expériences et de leurs connaissances et capacités politiques ont mis des structures en place, car sans organisation forte et crédible, toute lutte est vaine.

Je salue donc le camarade ministre Assoa Adou, le doyen, ami et compagnon de lutte du président Laurent GBAGBO, qui dès les premières heures, avec tous les cadres du FPI qui étaient en exil, et non des moindres tels le ministre Ahoua Don Mello, mon maitre, le ministre Koné Katina, porte parole du président, les ministre Odette Soyé, le Dr Koffi Aka et j’en passe, ont mit en place la Coordination du FPI en Exil, qu’il dirige.

Je salue aussi Damana Adia Pickass, qui il faut le dire, est l’un des modèles de combattants de la nouvelle génération, ceux qui allie dignité, courage, fidélité et don de soit. Lui aussi, avec nos valeureux responsables d’organisations patriotiques se trouvant en exil tels les Touré Zeguen, Watchar Kédjébo, Kouamé Kouakou di Ok, Fofana Youssouf, Idriss Ouattara, Thiérry Légré, Nadaud Clément, Jean-Yves Dibopieu, qui est aujourd’hui en prison, malheureusement, Abdalah Daniel Coulibaly, qui vient par la Grâce de DIEU d’être consacrer Pasteur, et Askène Cissé avec qui je suis ici sur le plateau, etc, on mit en place la CO.P.I.E, qui est la Coalition des Patriotes Ivoiriens en Exil, qu’il préside,dans l’objectif de regrouper les leaders de la lutte patriotique dans un solide creuset afin de mieux continuer le combat.
Il faut dire que sur le terrain politique, ces 2 organisations ont tenues la dragée haute au régime d’Abidjan, tout en essayant autant que faire se peut de soutenir et d’aider les milliers de refugiés Ivoiriens, qui démunis, ont fui leur pays pour préserver leur vie. Pour l’action sociale donc, ils ont impulsé la mise en place de l’ARID, qui est l’Association des Refugiés Ivoiriens de la Diaspora.
Les exilés ont aussi tenus plusieurs manifestations, conférences, interviews, ils ont fait plusieurs rencontres diplomatiques pour dénoncer le régime d’Abidjan et ouvrir les yeux de l’opinion internationale sur la réalité des choses en Abidjan. Il y a des fois où les exilés ont même donné des mots d’ordres politiques qui ont été respectés sur le terrain. Leurs nombreuses actions ont gênées et continuent de gêner le régime despotique d’Abidjan, et c’est à juste titre que ce régime embrouillé, riposte par des accusations tout aussi fallacieuses que ridicules, et cherchent à faire arrêter et rapatrier tous nos dignes responsables, qui lui donne une insomnie chronique, mais il faut dire que ceux-ci demeurent malgré tout très sereins et engagés dans le combat. Il n’ya vraiment aucune inquiétude à ce niveau.
Aussi, si vous avez remarqué, le centre d’intérêt de notre lutte change constamment selon les besoins du moment, les objectifs visés et les tactiques à appliquer. Il y a eu des fois, où les projecteurs étaient braqués sur Accra, et d’autres fois où ceux-ci retournaient à Abidjan. Aujourd’hui, avec la sortie de prison du pdt AFFI et les grandes mobilisations qu’il fait, ainsi que ceux de la puissante JFPI avec à sa tête son digne et courageux Secrétaire National, le camarade Koua Justin, que je salue au passage, les projecteurs sont retournés en Abidjan, ce qui est tout à fait normal. Mais, les exilés continuent de jouer leur partition, par la réflexion politique, par des contributions multiples et peaufinent d’autres stratégies pour reprendre le flambeau de la lutte politique en cas de besoin. Mais vous n’êtes pas loin d’entendre parler d’Accra pour mettre une pression politique accrue sur dramane et soutenir les actions du parti et le combat sur le terrain. Je n’en dirai pas plus, mais sachez que le travail se fait.



10-
Est ce que qu'on peut aujourd'hui imaginer le retour des exilés, sans la libération du Président Laurent Gbagbo ?

Je voudrais d’abord à mon humble niveau remercier le Ghana et à travers ce pays, tous les autres qui ont accueillis des refugiés Ivoiriens sur leur sol et qui les protègent. Nous leur sommes très reconnaissants et nous implorons la Bénédiction Divine sur ces pays là.
Mais vous savez, malgré la gentillesse et l’amour que le frère peut te donner chez lui, on ne se sent mieux que chez soit, et notre souhait le plus ardent est de retourner dans notre pays, auprès de nos parents, familles, amis et camarades de luttes que nous avons laissés et qui nous manquent beaucoup.
Mais, ceux qui sont en exils y sont venus pour des raisons essentiellement tournées vers la préservation de leur vie, alors, est-ce que les menaces ciblées n’existent plus sur leur vie ? Y’a-t-il un minimum de sécurité tendant à les rassurer ? Quand ils rentreront, où vont-ils vivre, comment vont-ils se nourrir ? Vont-ils retrouver leur plantation, leurs emplois ? Si un minimum de réponses n’est pas trouvé à ces questions légitimes, ont ne peut pas parler de retour d’exilés. Et les responsables politiques et autres leaders d’opinion ne peuvent les abandonner et rentrer, car un véritable leader, c’est aussi celui qui sait être aux côtés de son peuple, certes pour rire et danser avec lui, mais aussi et surtout pour pleurer avec lui et être effectivement au devant du combat même quand celui-ci est pénible, et surtout quand il est pénible. GBAGBO Laurent nous l’a enseigné et continue toujours de nous le démontrer.
Mais encore, nous sommes dans un combat farouche, et ce combat que nous menons a aussi pour objectif la libération du président Laurent GBAGBO. Et l’exil, comme aime à le dire le pdt de la COPIE, Damana Pickass, est une posture de combat. L’exil en lui-même, est un message bruyant contre un régime despotique, message en direction des pays étrangers, organismes internationaux et de l’opinion international. Message qui peut être retournée à dramane comme question par cette opinion internationale, comme suit : Si le pays est réunifié, démocratique, sécurisé, avec une bonne gestion des ressources, pourquoi y’a-t-il encore des gens qui non seulement ont peur pour leur vie, mais aussi qui n’ont aucune garantie de vie décente quand ils vont rentrer ? Pourquoi refusent-ils de rentrer ? Voilà des questions cruciales que l’exil pose, et qui commandent aux gens de venir y voir plus clair dans ce qui se passe réellement dans notre pays. L’exil, bien que très très diffcile, et pas souhaitable, est une forme de pression politique d’envergure contre un régime. Et cela cause bcp de tort à notre ennemi, le boucher d’Abidjan, qui, il faut le dire, nous donne bcp d’arguments dans cette campagne contre lui. Par les actes méchants qu’il continue malheureusement de poser, il est devenu notre principal manageur, dans cette bataille. Son régime continue de traquer les refugiés, il continue injustement de faire arrêter et emprisonner plusieurs innocents Ivoiriens, partisans du pdt Laurent GBAGBO ou supposés comme tels, sous le fallacieux chef d’accusation d’atteinte à la sureté de son état imaginaire, il continue de faire la promotion de la justice à deux vitesses, la justice des bénéficiaires de la guerre, moi je ne dirait pas justice des vainqueurs de la guerre, car ce ne sont pas ses crasseux drogués et analphabètes de frci, qui ont vaincus nos dignes et vaillants soldats, les FDS, que nous saluons au passage.
Alors, si on peut comprendre que certains exilés pour des besoins personnels rentrent, il n’est pas possible, en l’état actuel des choses que nous ayons un retour massif d’exilés dans cet environnement de mort, de justice à deux vitesse et de rattrapage ethnique qui règne au paysVoilà ce que je puis dire sur ce point.

11-
Revenons sur l'actualité du Pays avec cette Vague d'arrestation à Agboville suite aux attaques des éléments armés inconnus.
Ils sont nombreux ces jeunes qui sont arrêtés depuis déjà plusieurs jours et conduit à la Maca par le pouvoir tyrannique d'Abidjan. Votre réaction!!

M. dramane nous montre chaque jour qu’il n’a aucune véritable connaissance du peuple Ivoirien, il n’a donc aucune solution de la situation difficile que nous vivons et qu’il a crée de toutes pièces, parce que tout simplement, il n’est pas l’homme de la situation. Il n’a d’autres programmes que d’endetter le pays, de l’humilier, de brimer et même de massacrer ses enfants, de les spolier, de les affamer, etc, dans l’espoir diabolique de les faires disparaitre. N’est-il pas entrain de tenter de repeupler la CI, par ses lois inopportunes et porteuses de gênes d’une déflagration futur ? Ses lois sur l’apatridie, le foncier et la nationalité ?
Mais combien de temps pense t-il que ça va continuer sans réaction appropriée ? Il aurait été sage pour lui, de comprendre que malgré toutes ses brimades, la grogne et la désobéissance vont grandissantes, et ceux qui le vomissent, y compris dans son propre camp (parrains et partisans) sont de plus en plus nombreux. M dramane devrait saisir la main tendue du FPI et venir sincèrement à la discussion pour guérir la CI. C’est lui qui a pour le moment le pouvoir d’état et donc c’est à lui de choisir de quelle manière il veut que la CI soit guérie, par la concertation ou par l’affrontement, c’est à lui de voir. Tout compte fait la CI sera guéri, n’en déplaise à ses ambitions démesurées contenues dans ses fantasmes grotesques.
La situation des jeunes d’Agboville est donc symptomatique de la situation que vie toute la CI depuis bien longtemps et qui a connu un pic après le 11 Avril 2011, date de l’arrestation du pdt Laurent GBAGBO par les forces françaises, et la transmission de son pouvoir à M dramane Ouattara, le chef bandit.

Toute cette incapacité notoire de M dramane, cachée sous une méchanceté et une cruauté légendaires, ne font que creuser le fossé qui existait entre lui et le peuple de CI. Et je crois que nous partons peu à peu vers une grande REVOLUTION PACIFIQUE qui va le jeter aux calendes Pharaoniques. Dramane est le pharaon des temps modernes, et il est entrain de creuser sa propre tombe politique, et c’est tant mieux, nous ne ferons que l’ensevelir pour ne pas que sa dépouille empoisonne davantage le digne peuple Ivoirien. Qu’il ne s’en fasse pas, on ne le regrettera pas.

Que le peuple Ivoirien se prépare donc, il est temps de dire NON à cet usurpateur par un SOULEVEMENT POPUALIRE bien mérité. Ce combat sera dur et difficile, mais c’est le passage obligé, nous devons en payer le prix, nous devons y arriver AFIN QUE PLUS PERSONNE NE MEURE POUR OBTENIR CE EN QUOI IL ASPIRE ET DONT CHACUN A DROIT PAR LA LOI. Nous sommes au bord de cette REVOLUTION PACIFIQUE, nous sommes au bord de ce SOULEVEMENT POPULAIRE, et nous allons le mener sans état d’âme et le gagner, que DIEU nous inspire et nous guide. Merci.

12-
Un bref  Mot de Fin de Chacun !!

Je remercie encore une fois la VRA, cette puissante radio en ligne qui joue un rôle cruciale dans la lutte panafricaine, pour la véritable indépendance et la dignité des nations Africaines, et principalement de la CI, je te remercie encore frère Jean-Chrésus pour l’opportunité que tu nous à donné d’humblement nous exprimer sur la difficile situation de notre pays, je remercie les auditeurs de la VRA et ceux qui vont prendre de leur temps pour écouter et lire cette interview.

Je dirai pour finir, que nous sommes dans les derniers moments de notre combat, nous sommes à la fin de notre souffrance, nous sommes aux portes de la liberté et de la dignité, les bases du Soulèvement Populaire, de la REVOLUTION et même de la Révolte ont été jetés par dramane, le pays nous appelle au combat, l’Afrique digne nous appelle au combat, ne les décevons pas. Que chacun à son niveau, et dans ses activités de tous les jours, se prépare moralement et pose les pas, pour cette bataille fatidique. Moi je suis déjà prêt, et je n’attends plus que le signal des voix plus autorisées, je n’attends plus que le signal de ceux qui ont la responsabilité de nous conduire, et cela ne saurait tarder, je l’espère.
Que DIEU nous bénisses et bénisse notre combat, qui est Son combat et nous donne la Victoire. Amen !


Fin de l'entrevue.


                                                                                      Jean-Chrésus
                                                                          Web Reporter à La VRA

La Voix de La Résistance Africaine – VRA, France, Allemagne, Italie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo,       Mali, Mail :jeanchresus@gmail.comSkype : jean-cresusTwitter : @jean_chresus 

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